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Observatoire des deals en Afrique : vers une stabilisation

Selon une étude de KPMG portant sur les transactions réalisées sur le continent africain en 2022, le nombre d'opérations a chuté de 20 % l’an dernier. Pour autant, le début de l'année 2023 laisse présager une stabilisation du volume des deals.

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© Observatoire KPMG des transactions en Afrique

© Observatoire KPMG des transactions en Afrique

Le cabinet d’audit KPMG vient de publier sa dernière édition de l’Observatoire des deals en Afrique, dédié aux montants et aux tendances des transactions réalisées sur le continent en 2022, tout en dessinant des pistes pour 2023. Premier constat : le nombre d’opérations a chuté de 20 % l’an dernier, passant de 2 301 en 2021 à 1 851 en 2022. Cela s’explique d’une part par l’effet de rattrapage post-Covid en 2021 qui avait généré un montant exceptionnel au niveau mondial, et d’autre part par des facteurs macroéconomiques défavorables en 2022 dont l’impact financier de la guerre en Ukraine. Toutefois, on assiste depuis le début de l’année en cours à une stabilisation du volume des deals, grâce aux atouts dont peut se targuer l’Afrique, qui demeure ainsi un marché dynamique particulièrement attractif pour les investisseurs français.

L’étude s’attache à identifier les différentes catégories d’investisseurs et les secteurs privilégiés, ainsi que la répartition géographique des investissements et ses évolutions, notamment en Afrique francophone. À la lumière de ce rapport, on découvre que le marché M&A africain est de plus en plus dominé par des acteurs locaux, qui représentent désormais 45 % des investissements contre 13 % en provenance d'Europe (-47 %) et 12 % d'Amérique du Nord. Seule l'Asie tire son épingle du jeu, en passant de 82 à 119 deals. En ce qui concerne la typologie des investisseurs, la détérioration de l'activité M&A a principalement affecté l'écosystème du private equity (- 30 %) et les acteurs corporate (- 24 %). L'Afrique du Nord et l'Afrique du Sud restent les régions les plus attractives, concentrant respectivement 26 % et 40 % des transactions en 2022. Sur le plan sectoriel, les services financiers (+ 30 %) et à moindre mesure le secteur énergétique et l'agribusiness n'ont guère pâti du contexte économique.
Les auteurs se focalisent plus particulièrement sur les fintech spécialisées dans le mobile money et les super apps, un secteur à l’importance cruciale sur le continent, et sur l’impact du Covid sur celui-ci. Ils mettent en exergue les quatre facteurs essentiels pour qu’une super app puisse s’imposer sur le continent et concluent que tout porte à penser que l'on va assister à l'avenir à une augmentation croissante des ce type de fintech, qui élargiront leur terrain d'activité et dont les besoins de financement accrus séduiront de plus en plus les investisseurs.

 

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