
©Infinite Orbits photo sur Linkedin
Le déploiement commercial du toulousain Infinite Orbits semble particulièrement bien se dérouler. Son financement en est donc relativement facilité. Par exemple, Adel Al-Saleh, le dirigeant de SES Satellites a déclaré jeudi dernier avoir passé commande. Le groupe américain « gère autour de deux cinquièmes des quelque 500 satellites en orbite géostationnaire », précise Adel Haddoud, le fondateur de la société occitane, qui y voit l'opportunité d'accroître ses affaires. La scale-up du new space affiche plus globalement 150 M€ de carnet de commandes à ce jour. Son défi est désormais l'exécution dans les temps, ainsi que la poursuite des ventes pour l'année 2029 et au-delà : l'objet d'un financement atteignant un total d'environ 30 M€ en equity.
Un montant global de 40 M€
Le montant annoncé comprend une augmentation de capital de 16,2 M€, finalisée en septembre et valorisant les titres environ 60 M€, d'après la documentation publique. Les investisseurs sont l'allemand Matterwave Ventures, Wind Capital, le polonais Balnord, Irdi et Newfund Capital. « La qualité de la société est largement reconnue et suscite un grand appétit, alors même qu'il s'agit d'une deeptech industrielle dans l'univers du spatial », note Aurélie Nicolas, partner chez Wind. La valeur de l'entreprise a vocation à augmenter dans la mesure où une nouvelle tranche de 3 à 4 M€ devrait être bouclée d'ici le début de l'année prochaine, notamment auprès d'un autre investisseur en Europe, renforçant la dimension continentale de la société — « si nous avions pu lever 1 M€ chez chaque pays de l'Union, nous l'aurions fait », s'amuse le dirigeant. L'EIC s'est quant à lui engagé à apporter une enveloppe supplémentaire d'un minimum de 10 M€ en equity dans le cadre de son programme STEP Scale Up. Le tout complété par des financements non dilutifs, Infinite Orbits communique un montant global de 40 M€.
Lancement du remorqueur l'année prochaine
Les calendriers de lancement vers l'espace étant soumis à des impondérables, la scale-up d'une centaine de personnes accuse un léger retard pour l'envoi de son premier engin remorqueur, initialement prévu cette année et désormais reporté au premier semestre de l’an prochain. Celui-ci s'arrimera à un satellite, l'un de SES Satellites, pour maintenir sa trajectoire et étendre sa durée de vie. Cela constitue le deuxième service d'Infinite Orbits, après les missions d'inspection. Un premier nano-satellite est d'ailleurs actuellement en orbite géostationnaire dans ce cadre. Le chiffre d'affaires de la société s'est établi autour de 10,5 M€ 2024, et un doublement est prévu cette année comme l'an prochain. Une trajectoire de revenus permise grâce à trois autres satellites d'inspection déjà commandés, dont deux devraient partir en 2027 et un en 2028. Les nouvelles générations ne sont d'ailleurs plus des nano-satellites mais des engins de plus gros calibre disposant d'une durée de vie de cinq ans et pouvant réaliser trois à quatre missions d'inspection par an.








