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Septeo réalise un coup double en entrant sur le marché d'Europe germanophone tout en réalisant la plus grosse acquisition depuis sa création il y a douze ans. L'éditeur montpelliérain de logiciels pour les professionnels du droit, de l'immobilier, des RH, de la formation et de l'hôtellerie, soutenu par Hg Capital, Thétys Invest, GIC, mais aussi Bpifrance, met la main sur stp.one. Basée à Karlsruhe, la legaltech allemande fournit des solutions aux cabinets d'avocats, administrateurs judiciaires, directions juridiques et aux entreprises (gestion des risques). Elle était détenue par Bregal et soutenue en minoritaire par Maguar Capital Management depuis cinq ans, lesquels avaient mandaté la banque d'affaires Raymond James il y a deux mois pour organiser la cession. Selon nos informations, la transaction est calculée sur un multiple et un barème établis pour les éditeurs en forte croissance, avec des revenus récurrents, légèrement supérieurs à six fois et demi le chiffre d'affaires 2024, soit un montant un peu au-delà des 500 M€. Signée le premier novembre, l'opération, financée pour moitié sur les fonds propres de Septeo et pour l'autre par une ligne de la dette senior structurée lors du LBO ter d'il y a un an, sera finalisée au premier trimestre 2026.
75 M€ de chiffre d'affaires
« Cette entreprise effectue le même travail que nous en région DACH et représentait une opportunité stratégique pour asseoir notre position de leader de la legaltech en Europe. Nous les suivions depuis quelques années et avions déjà rencontré le management. C'est aussi une société qui avait effectué beaucoup d'investissements en intelligence artificielle et quelques acquisitions. Ils sont présents en Allemagne, en Suisse et en Autriche, mais aussi au Bénélux, en Slovénie et en Lituanie. C'est tout un marché de l'Europe de l'Est qui s'ouvre », précise Hugues Galambrun, fondateur et PDG de Septeo. Fort de 75 M€ de chiffre d'affaires en 2024 et employant 400 personnes dans douze bureaux, stp.one équipe 8 000 clients. La cible propose une suite juridique entièrement intégrée comprenant l'automatisation des flux de travail, la gestion documentaire assistée par l'IA, un ERP, le pilotage des données, ainsi que des services d'externalisation spécialisés assistés par logiciel. Elle avait effectué neuf build-up depuis son rachat par Bregal en 2020. Intervenant en France, en Espagne, au Portugal, au Benelux, en Tunisie et au Canada, l'acquéreur héraultais, tablant sur 460 M€ de revenus cette année, réalisait 21 % de son activité à l'étranger avant la transaction. Sur les deux dernières années, le groupe de 3 200 salariés avait surtout axé sa stratégie européenne de buy and build de l'autre côté des Pyrénées en mettant la main sur les espagnols Nivimu, Witbooking et Aci Grup.







