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Covid 19 : les start-up et scale-up réduisent leurs recrutements et reportent leur levée Accès libre


| 982 mots

Les effets économiques, organisationels, comptables voire même technologiques liés au confinement durant la crise sanitaire du Covid-19 ne rangent pas toutes les start-up et scale-up hexagonales à la même enseigne. 2C Finance et Cambon Partners co-signent une étude sur les différentes incidentes ou les dispositions mises en place par les jeunes pousses.

Guillaume Teboul, Cambon Partners

Guillaume Teboul, Cambon Partners

Retards de paiement, travail à distance, préservation de la trésorerie, demande d'aides publiques, sollicitation des VC historiques, projets de levées de fonds retardés... Les incidences liées à la crise du coronavirus et du confinement sont multiples pour les start-up et scale-up françaises. 2C Finance et Cambon Partners ont ainsi laissé la parole aux entrepreneurs -125 sociétés ont été sondées- pendant plus d'une dizaine de jours. Ils co-signent une étude sur leur gestion de ce contexte particulier, et leurs décisions prises, liées à la traversée de cette période. Parmi les principaux enseignements de ce sondage figurent notamment les retards de paiement de factures des clients, quelle que soit leur taille, et la difficulté pour les entreprises de poursuivre leur campagne d'embauches.

Incidence sur le business : les e-commerçants tirent leur épingle du jeu

Benjamin Bitton, 2C Finance

Benjamin Bitton, 2C Finance

Sans étonnement, 80 % des sociétés interrogées témoignent d'effets négatifs durant cette période. Et sans surprise non plus, les segments les plus affectés demeurent ceux du tourisme, de l'hôtellerie, mais aussi celui de la publicité en ligne, et des nouvelles technologies utilisées pour le marketing. Parmi les difficultés rencontrées par ceux-ci figure notamment la hausse des délais de paiement de leurs clients. Quelle que soit la typologie de ces derniers, des TPE/PME aux grands comptes, la perception des factures s'avère plus longue. A contrario, les éditeurs de logiciels, les acteurs de la medtech et les e-commerçants, s'avouent moins touchés, ces derniers parvenant même à attirer de nouveaux clients.

Les recrutements touchés, le chômage partiel et le PGE plébiscités

Jacques Haccoun, 2C Finance

Jacques Haccoun, 2C Finance

Les recrutements demeurent un des signaux les plus perceptibles de la croissance des entreprises. Celle-ci étant affectée dernièrement, les dépenses liées aux embauches sont conséquemment touchées. En interne, les créations d'emploi sont en effet le budget le plus affecté, puisque, pour 83 % des entrepreneurs, il sera difficile de pourvoir de nouveaux postes. Parmi les autres mesures prises par les entrepreneurs, l'étude souligne que 72 % des sondés ont recours au chômage partiel, 19 % imposent quant à eux la prise de congés payés. Près d"un quart d'entre eux n'ont cependant pris aucune mesure, principalement ceux issus du secteur des logiciels. Toujours dans un souci de préservation de leur trésorerie, près de neuf dirigeants sur dix favorisent l'option de cash management, 14 % envisagent pour leur part un « pivot ». Quant aux aides publiques, plus de la moitié des dirigeants demandent deux dispositifs, ou plus. 75 % des dirigeants interrogés plébiscitent d'ailleurs le Prêt Garanti par l'État, à 75 %. Ils sont également 79 %, parmi le panel sondé, à solliciter le décalage des charges sociales, en complément.

Travail à distance : maintien de la productivité pour les petites structures

Quelle que soit leur taille, les start-up et scale-up se disaient bien équipées pour le travail à distance, avant le confinement. 22 % d'entre elles était jusqu'ici adeptes du télétravail, notamment celles comptant moins de 50 salariés. Si la majorité des entreprises sondées déclarent maintenir un haut niveau d'activité, ce sont d'ailleurs les petites structures qui revendiquent un niveau de productivité supérieur à 75 %.

Quelques bridge en vue

Durant cette crise, près d'un tiers des scale-up et start-up questionnées estiment que leur(s) VC(s) historique(s) ne leur apportent qu'un accompagnement limité. La grande majorité des entrepreneurs est donc satisfaite du soutien offert par leurs sponsors, comme l'évangélisation sur toutes les aides publiques auxquelles les entreprises sont éligibles, leur utilisation et la prise de décisions stratégiques. Outre cet accompagnement, plus de 50 % des dirigeants interrogés font part de leur volonté de ne pas recourir pour le moment à un bridge. Ceux, au contraire, qui en ont exprimé clairement le besoin, affirment avoir déjà engagé des discussions a minima.

Des levées de fonds retardées

Près d'un tiers des sociétés sondées avait entamé un processus de levée de fonds, et la majorité d'entre elles a du même interrompre leur roadshow. 60 % de celles dont les discussions avaient abouti à un termsheet avant la période de confinement devraient voir leur opération aboutir. Enfin, 71 % des entrepreneurs qui avaient un projet d'augmentation de capital prévoient de reporter leur prochaine levée de fonds.

Méthodologie de l'étude

Le voyage, le tourisme, l'édition de logiciels, l'e-commerce, la fintech ou encore les prestations de services, de nombreux marchés ont été analysés. Trois critères furent retenus pour cette étude par 2C Finance et Cambon Partners, comme celui du business model. 44 % des sociétés facturent un abonnement, 24 % d'entre elles fonctionnent sur un modèle de place de marché. Mais aussi la taille de leur clientèle ; 72 % des sociétés sondées des revenus génèrent des revenus auprès de grands comptes, 48 % et 45 %, respectivement auprès des ETI et TPE/PME, et 45 % auprès de particuliers. 2C Finance et Cambon Partners ont enfin pris en compte la masse salariale des start-up et scale-up. Près des deux tiers disposent d'un effectif pouvant atteindre 50 personnes. Pour rappel, Chausson Finance avait consacré l'une des éditions hebdomadaire de son baromètre, traditionnellement orienté vers la stratégie d'investissement des VCs dans le contexte, aux jeunes pousses françaises (lire ci-dessous).

Lire aussi :

Les VCs sondés à l'heure du coronavirus (22/04/2020)

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