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Services financiers : un secteur sous le feu des projecteurs du Private Equity

Cyrus, Carat Capital, Crystal, autant d’acteurs phares du secteur qui ont ouvert récemment leur capital à des fonds d’investissement, générant l’accélération de la consolidation du secteur.

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Depuis quelques mois, les opérations de LBO ou de cap dev sur des conseils en gestion de patrimoine (CGP) foisonnent. Dernièrement, ce sont les fondateurs de Carat Capital et de Patrimmofi (tous les deux gérant plus de 500 M€) qui ont ouvert une minorité de leur capital respectivement à Andera Expansion et Parquest Capital. Pour trouver une explication à cet engouement récent, il faut se tourner vers l’environnement macro-économique. « Les CGP ont une brèche face aux banques qui ferment des agences et des assureurs qui ne souhaitent plus vraiment commercialiser de l’assurance vie en fonds euros », estime Jean-Louis Duverney, fondateur et managing partner de NewCo Corporate Finance, boutique M&A spécialisée dans les services financiers. « Nous voyons une augmentation de leurs parts de marché face aux banques et aux assureurs avec une palette plus large de nouveaux produits dont le Private Equity, l’immobilier et les produits structurés en plus de l’assurance vie et une capacité d’accompagnement sur le long terme », complète Emmanuel Riou, nouvel associé d’Eight Advisory, en charge du TS sur les services financiers. Ce phénomène n’est pas près de s’arrêter selon un investisseur actif sur la place. « Nous allons continuer à vivre avec une politique de taux relativement bas, ce qui, avec la crise sanitaire, va encourager les épargnants à chercher des solutions à plus forte valeur ajoutée », estime Pierre Meignen, directeur associé d’Eurazeo small-mid buyout et actionnaire de Premium, courtier en solutions d’assurance vie et d’épargne retraite depuis le début de l’année aux côtés de Montefiore.

Des fonds majoritaires et minoritaires

Cependant, l’intérêt du private equity pour cette activité ne date pas de cette année. Les précurseurs se nomment Cyrus et Primonial. En 2008, le premier a fait entrer Un Investissement comme actionnaire minoritaire pour faire sortir la banque Martin Maurel. « Depuis notre premier LBO en 2004, nous avons toujours voulu associer les collaborateurs à la création de valeur, indique son fondateur Meyer Azogui. Aujourd’hui, près de 45 % d’entre eux sont actionnaires, c’est un de nos marqueurs. » Cyrus est, aujourd’hui, soutenu par Bridgepoint Development Capital (BDC) en minoritaire, le fondateur et ses managers conservant la majorité. Le second a démarré son aventure dans le private equity avec Naxicap Partners entre 2010 et 2014 pour la solder cette année avec son rachat par la foncière Altarea...

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