
L’Auvergne Rhône-Alpes n’est pas épargnée par les tumultes vécus par le marché du capital-investissement. Si la région conserve son statut de dauphine de l’Ile-de-France en termes de nombre d’opérations, elle cède la place à la Nouvelle-Aquitaine en termes de montants investis. Au cours de ce premier semestre, ce sont en effet 468 M€ qui ont été investis par les fonds dans 115 entreprises Rhône-alpines, selon France Invest, tandis qu’1,2 Md€ ont été injectés au sein de 72 sociétés Néo-aquitaines. « Ces chiffres témoignent de l’absence de grosses opérations en Auvergne Rhône-Alpes sur ce semestre » a relevé le responsable des études de l'association professionnelle, Simon Ponroy, lors de la présentation organisée à Lyon cette semaine. « La région se distingue toutefois par une activité relativement dispersée sur le territoire et non pas seulement centrée sur Lyon » a-t-il ajouté.
Une chute de 56% des montants investis
Le volume de deals marque toutefois le pas avec une légère baisse de 3% par rapport au premier semestre 2024 (vs -1,3% au niveau national). Avec 115 transactions enregistrées, il reste aussi un peu en dessous de la moyenne semestrielle établie à 123 opérations sur la période 2017-2024. La baisse en valeur est par contre bien plus marquée avec une chute de 56% des montants investis entre le premier semestre 2024 et le premier semestre 2025, qui se manifeste essentiellement sur le segment des tickets de plus de 30 M€ (-70% des montants investis). En comparaison, au niveau national, les montants investis par les acteurs du capital-investissement n’ont fléchi que de 9% sur la même période. Cette chute en valeur en AuRA doit toutefois être relativisée puisqu’une seule opération avait contribué à plus du tiers des montants investis au premier semestre l’année dernière. En matière de typologie d’opérations, les LBO sont sans surprise les principaux touchés par la baisse des montants investis (-67% comparé au premier semestre 2024). Les volumes d’activité des différents segments du private equity restent pour leur part assez stable, tout comme la répartition sectorielle avec les biens et services BtoC, l’industrie et la santé qui concentrent 62 % des opérations et 75 % des montants investis.






