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Bulletin Hebdo Afrique : CoinAfrique, Legafrik, Lagare.ma, Aksal / Holmarcom, Uchumi...


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Bulletin Hebdo Afrique

Focus sur les dernières infos capitalistiques du continent africain (en accès libre)

- Les Deals -

Internet & e-commerce / e-services

Afrique francophone : CoinAfrique lève 2,5 M€, l’une des plus importantes séries A du continent

CoinAfrique

CoinAfrique, leader des applications mobiles de petites annonces en Afrique francophone avec 600 000 téléchargements en 2017, vient de boucler une levée de 2,5 M€ (cf fiche de l’opération sur notre base). Fondée en 2015 par Matthias Papet (portrait ci-contre) et Eric Genêtre
Matthias Papet, CoinAfrique

Matthias Papet, CoinAfrique

, la start-up dakaroise affiche son ambition de devenir le « Leboncoin de l’Afrique francophone » en dépassant les les 10 millions d’utilisateurs mensuels dès 2022. Parmi les nouveaux actionnaires figurent Investisseurs & Partenaires (I&P), un groupe français d’investissement d’impact dédié aux PME d’Afrique subsaharienne, ainsi qu’un pool d’investisseurs représentés par le suisse French Partners et le monégasque Mercure International, grande enseigne de distribution opérant également dans l'immobilier. Elle a été fondée en 1986 par l'homme d'affaires d'origine libano-sénégalaise Adnan Houdrouge. Pouvant s'enorgueillir d'un chiffre d'affaires de plus de 650 M€ en 2017, Mercure International investit de plus en plus sur le continent natal de son PDG.

OHADA : Legalstart entre au capital de Legafrik

Legalstart, leader français des services juridiques en ligne à destination des TPE/PME, lancé en 2013 sous la houlette de Pierre Aïdan et de 3 autres co-fondateurs, a choisi de miser sur Legafrik, une start-up implantée à Abidjan et incubée à Bondy en Seine-et-Marne, afin de l’aider à développer la création d’entreprise avec des outils digitaux. La jeune pousse ivoirienne fondée en 2017 par le juriste Youssouf Ballo (en photo ci-contre) et un ami informaticien veut permettre aux entrepreneurs de créer et gérer leur société de façon entièrement dématérialisée, via leur mobile, dans un contexte de boom d’Internet et des smartphones. Elle aspire à s’implanter sur l’ensemble du marché francophone des 17 pays membres de l’Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (Ohada), riche d’une population de 225 millions d’habitants. Cibles prioritaires : la Côte d’Ivoire et le Bénin. Legafrik devrait en outre lancer d’ici la fin de l’année Legafrik-pro, un nouveau projet de mise à disposition du numérique pour les professionnels du droit en Afrique. C’est à l’occasion de la participation de Youssouf Ballo au programme entrepreneurial “Pépite” de la Sorbonne en 2016, animé entre autres par Pierre Aïdan, que ce dernier a décidé d’investir dans Legafrik pour les soutenir et leur apporter son expertise stratégique. Legalstart est aujourd’hui minoritaire dans Legafrik ; ni le montant ni le pourcentage de la prise de participation n’ont été dévoilés à ce jour.

Maroc : Lagare.ma se propulse à l’international avec une levée de fonds de 176 k€

La plateforme Lagare.ma, première gare routière électronique au Maroc, lève 176 k€ (2 MDAD) auprès d’un groupe international spécialisé dans le capital investissement. Fondée en 2014 par Issam Darui, elle permet de trouver, comparer et acheter des billets d’autocar vers plus de 150 destinations à travers l’ensemble du territoire national, mais aussi vers d’autres pays africains et européens. Comptant actuellement 5 employés, elle ambitionne un développement à l’international et une expansion dans certains pays tels que la Tunisie, l’Égypte et le Cameroun, où le segment d’accès au réseau de transport nécessite des améliorations. Elle est accessible en 10 langues et 25 devises. Ce premier appel à investissement vient confirmer la percée prometteuse de cette start-up déjà primée à plusieurs reprises, notamment en décembre dernier à Casablanca, lors de la cérémonie de remise des prix MSI AWARDS, en marge de la 4e édition du “Moroccan Social Entrepreneurship Summit”.

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Immobilier

Maroc : Aksal et Holmarcom s’allient dans le foncier commercial en créant une JV

Les groupes marocains Aksal et Holmarcom concluent un partenariat dans l’optique de développer ensemble des projets d’investissement dans le secteur de l’immobilier commercial. Le premier, leader dans les domaines du retail, du luxe, et des centres commerciaux, est né en 1994 et a pour PDG une femme, Salwa Idrissi Akhannouch. Il emploie 1080 collaborateurs et compte 19 enseignes et 30 filiales. Holmarcom, fondé en 1978 par Abdelkader Bensalah, est un groupe familial multisectorial, dont l’activité est organisée autour de 4 pôles : Finance, Agro-Industrie, Distribution et Logistique et Immobilier. Dirigé depuis 1993 par Mohamed Hassan Bensalah, il a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 350 M€. Il est présent dans 3 pays africains : Sénégal, Côte d’Ivoire et Bénin. La collaboration de ces deux groupes prend la forme d’une joint-venture ayant pour vocation d’acquérir du foncier commercial, et de développer de nouveaux projets.

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Distribution

Kenya : Uchumi en quête de plus de 56,12 M€ pour assurer sa survie

La chaîne kényane de supermarché Uchumi Supermarkets, fondée en 1975 et basée à Nairobi, lance des discussions avec des investisseurs dans le cadre d’une d’une augmentation de capital à hauteur de 56,12 M€. Il s’agit d’une opération de la dernière chance pour le plus ancien détaillant kényan, qui a vu son chiffre d’affaires chuter de moitié en 2016, passant de 104 M€ (12,9 MKES) à 52 M€ (6,4 M€ KES). Ses difficultés financières s’expliquent en partie par une concurrence accrue, avec de nouveaux arrivants comme le français Carrefour, le sud-africain Shoprite et le botswanais Choppies. Le mouvement de restructuration entamé depuis trois ans n’a pas encore donné de résultats tangibles. Les fonds obtenus devraient notamment permettre à l’entreprise de se lancer dans l’e-commerce.

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Matières premières & industries de base

Mauritanie : BP acquiert une plateforme de production auprès de TechnipFMC

Le géant britannique British Pétroleum (BP), créé en 1909 et fort d’un chiffre d’affaires de 151 Md€ en 2016, acquiert une plateforme gazière de production, de stockage et de déchargement (FPSO) auprès de la société TechnipFMC. Issue de la fusion entre le français Technip et son homologue américain FMC Technologies en 2016, celle-ci est présente dans 48 pays et cotée dans les principaux indices boursiers du monde (S&P 500, CAC 40, NYSE et Euronext). Lors de sa création, elle est valorisée 13 Md$ pour un chiffre d'affaires de 20 Md$ et un Ebitda de 2,4 Md$. L’Etat français en détient actuellement 4 % sous forme d’actions (pour plus d’informations, lire notre article Technip construit avec un américain sur CFNEWS). L’acquisition de la plateforme par BP s’inscrit dans le cadre de l’exploitation du bloc C 8 du gisement gazier grand tortue en Mauritanie, situé aux larges des côtes mauritano-sénégalaises. Cette annonce intervient alors que la presse locale mauritanienne évoque une probable cession des parts de BP dans ce site, qui en détient 60 % depuis décembre 2016.

Tanzanie : Armadale Capital lève des fonds pour financer une étude de faisabilité à Mahenge Liandu

La compagnie minière britannique Armadale Capital, listée sur AIM (Alternative Investment Market), vient de lever 1,11 M€ par le biais de placement d’actions ordinaires afin de financer une étude de faisabilité pour le projet de graphite Mahenge Liandu en Tanzanie. Fondée en 2005, et basée à Kisenge dans la province du Lualaba (République Démocratique du Congo), Armadale Capital est dirigée depuis 2016 par les Australiens Emmanuel Steve Mahede et Nicholas Johansen. En janvier dernier, elle a vendu au belge Weghsteen Capital Advice (WCA) la mine d’or de Mpokoto, en RDC, afin de se concentrer sur cette mine de graphite Mahenge Liandu, acquise en 2016.

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Agriculture et agroalimentaire

Côte d’Ivoire : la Banque mondiale soutient la productivité et la transformation de la noix de cajou

La Banque mondiale a accordé un prêt de 161,71 M€ au Conseil du Coton et de l’Anacarde de Côte d’Ivoire dont devrait bénéficier toute la filière anacarde, des 225 000 producteurs aux entreprises de transformation en passant par les PME de stockage des noix de cajou brutes. Sous la forme d’un « prêt enclave » de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), ce financement devrait également générer environ 12 000 emplois directs. Le développement de la filière anacarde est une priorité nationale pour la Côte d’Ivoire, premier exportateur et le deuxième producteur mondial de noix de cajou brutes, mais qui doit encore résoudre des obstacles notamment au niveau de la transformation.

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- Bourse -

Maroc : Immorente Invest s’introduit en Bourse

Immorente Invest, foncière dédiée à l’immobilier professionnel locatif, créée en 2011 à l’initiative de CFG Bank, réalise la première IPO de l’année à la Bourse de Casablanca. Son activité lui confère une place à part parmi les sociétés cotées marocaines. Société civile de placement immobilier (SCPI), elle propose en effet un nouveau type d’actif aux investisseurs, la “pierre papier” : les investisseurs possèdent l'immobilier sous forme de part et non pas de l'immobilier en direct. L’opération, qui porte sur une augmentation de capital de 35,30 M€ à un tarif unitaire de 8,82 € par action, se fera en trois tranches, en fonction du degré de qualification des investisseurs. Elle sera effective à partir du 11 mai prochain. Le tour de table se compose de Mutandis Automobile SCA (principal actionnaire avec une participation de 66,2 %), Axa Assurance Maroc, CFG Bank et d’investisseurs personnes physiques. Les fonds levés dans le cadre de ladite opération permettront à Immorente Invest de finaliser le financement de nouvelles acquisitions déjà identifiées et sécurisées pour un montant global d’environ 26 M€. Parmi celles-ci figure la construction par le groupe TGCC, avec livraison prévue fin 2018, d’une usine dans la zone franche d’Atlantic Free Zone à Kenitra (Maroc), et qui est déjà louée pour une durée ferme de 10 ans par l’équipementier automobile français Faurecia.

Afrique du Sud : Vivo Energy confirme sa double introduction boursière à Londres et Johannesbourg

Le néerlandaisVivo Energy, spécialisé dans la distribution de produits pétroliers de la marque Shell dans 15 pays africains, vient de confirmer son IPO annoncée fin 2017 sur le London Stock Exchange (Grande Bretagne) et le Johannesburg Stock Exchange (Afrique du Sud). Cette double introduction en bourse aura lieu le mois prochain. Elle intervient alors que les deux principaux actionnaires, Vitol (55 % du capital) et Helios Investment Partners (44 % du capital), ont récemment abandonné des projets d'IPO de sociétés dont ils sont les principaux investisseurs. L’annonce a donc surpris le marché international de capitaux. La valorisation de l’opération est estimée entre 2,4 Md€ et 3,2 Md€, mais dépendra de la sensibilité des investisseurs vis-à-vis d'une exposition à des actifs situés en Afrique. Le Maroc est le principal marché de Vivo Energy, contribuant à près de 25% de son chiffre d'affaires.

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- Événements -

2e édition des Smart Days à Rabat (10 avril) : «La transformation digitale : quels modèles et enjeux pour les entreprises en Afrique ?»

La 2e édition des Smart days, organisée par l’opérateur Maroc Telecom, a mis en évidence les enjeux économiques du digital au sein du continent africain. Faisant figure de pionnier africain et donc de modèle à suivre dans ce domaine, Maroc Telecom a déjà implémenté sur son territoire national des solutions logicielles et applicatives telles que Smart Kids, Smart Car et MT Cloud. Autres modèles potentiels, ceux du Kenya et du Rwanda, où la croissance des télécoms a joué un rôle déterminant dans la croissance du PIB/habitant. En atteste la plateforme de transfert d’argent via smartphone M-Pesa, lancée par Vodafone en 2007, par laquelle passent près de la moitié des transactions et de l’économie du pays.

1er sommet régional Afrique de l'ouest Women In Africa (WIA) Initiative (12 avril)

Le 1er sommet régional Afrique de l’ouest de la plateforme mondiale Initiative Women In Africa (WIA) a eu lieu le 12 avril à l’École des Sables de Dakar. Le débat a porté tout d’abord sur l’entrepreneuriat féminin, s’interrogeant sur le modèle que peut représenter pour le monde le continent africain. Il a été suivi par une mise en scène du partage d’expérience entre une « femme leader » et « une femme plus jeune à haut potentiel ». Les manifestations suivantes, prenant des formes diversifiées et originales, ont porté sur les industries culturelles, les solutions envisageables pour accompagner les Africaines désireuses de trouver leur voie et réaliser leur « plein potentiel ». Enfin, un appel à candidature a été lancé lors de la cérémonie de clôture : le « Projet 54 » du WIA Entrepreneurs’ Club, qui vise à créer la première promotion de femmes entrepreneures, issues des 54 pays du continent.

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Et aussi...

  • La Banque islamique de développement (BID), institution financière internationale basée à Djeddah (Arabie Saoudite), annonce plus de 500 M€ de prêts au continent africain, en faveur de projets en Côte d'Ivoire, en Tunisie et au Sénégal.
  • Eneo, filiale camerounaise du fonds britannique Actis, va intensifier ses investissements au Cameroun dans le secteur de l’électricité, en s’appuyant sur des prêts bancaires. Elle devrait investir 1,37 Md€ dans tous les projets où elle détient des participations. Engagée dans le pays depuis 2014, la maison-mère Actis a l’intention d’injecter de son côté 38 M€ en échange de l’extension de sa concession au Cameroun au-delà de 2021.
  • La compagnie minière australienne Oklo Resources, fondée en 2006, place 12 M€ pour financer ses activités d’exploration aurifère au Mali. Elle détient un portefeuille de huit projets aurifères dans le sud et l’ouest du pays, dont six acquis auprès de la compagnie canadienne Compass Gold Corporation, listée sur TSXV.
  • Le Fonds arabe de développement économique et social (Fades) entre dans le capital de la Société marocaine immobilière (SMI), filiale de Marita Group, à hauteur de 24 M€. La société marocaine Marita immobilière est en charge de la réalisation du la cité verte "Green tech valley" en charge de la réalisation du la cité verte "Green Tech Valley", financée à plus de 80 % en fonds propres, dans le nouveau quartier d’affaires Bab El Bahr (rive nord du fleuve Bouregreg).

Bonne semaine et à mardi prochain.

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