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Bulletin Hebdo Asie : FCSM, Unigroup, Banco BBM, Sia Partners, DJI, PBB ...


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Chronique Asie, CFNEWS

L'actualité des deals, des investisseurs et conseils en Asie compilée par nos analystes... Quoi de neuf dans le Private Equity et le M&A en Asie cette semaine?

- Les Deals -

Club de Football : FC Sochaux-Montbéliard (FCSM) / PSA Peugeot Citroën / Tech Pro Technology Development (France / Chine)

L'entreprise chinoise Ledus, filiale du groupe Tech Pro Technology Development, va racheter 100 % des parts du FC Sochaux-Montbéliard (FCSM). La cible, un des plus anciens clubs professionnels de France, est classée aujourd’hui en neuvième place de ligue 2. Elle a été créée en 1928 sous l'impulsion de la famille Peugeot. L’an dernier, PSA Peugeot Citroën avait révélé son intention de se séparer du FCSM, pour se recentrer sur son activité industrielle dans l'automobile ainsi que sur le sponsoring sportif en course automobile. En février dernier, le constructeur français avait confirmé l'existence de négociations préférentielles avec Ledus. Le montant de la transaction portant sur le rachat du club pourrait s'élever à 7 M€, selon les chiffres dévoilés en février dernier par Tech Pro Technology Development à l'AFP (lire aussi : Ledus pourrait racheter FCSM pour 7 M€). Ledus est une filiale du groupe Tech Pro Technology Development - coté à la bourse de Hong Kong -, elle fabrique des équipements d'éclairage Led.

Logiciel : Ingenico / Fosun (France / Chine)

Pour accélérer son développement dans l'Empire du Milieu, où il est présent depuis 2008, le fabricant coté de terminaux de paiement Ingenico va ouvrir 20 % du capital de son activité chinoise au conglomérat Fosun (lire aussi : Ingenico veut pousser ses pions en Chine).

Électronique & Informatique : Unigroup / Hewlett-Packard (HP) (Chine / USA)

Coté à Shenzhen, Tsinghua Unigroup devrait racheter 51 % de H3C, la filiale chinoise de Hewlett-Packard (HP), spécialisée dans le data-networking, pour 2,3 Md$ sur une base de valorisation de 4,5 Md$. Basé à Shanghai, China Huaxin était également au rang des prétendants. Pour rappel, Huaxin avait déboursé l’an dernier 268 M$ pour obtenir 85 % d’Alcatel-Lucent Entreprise (lire aussi : China Huaxin rachète 85 % d’Alcatel Lucent Entreprise).

L’acquéreur chinois Unigroup est l’une des filiales de Tsinghua Holdings, branche d’investissement de la meilleure université chinoise de technologie et d’ingénierie Tsinghua Université. Unigroup avait encaissé 1,5 Md$ auprès de l’américain Intel, via la cession des deux filiales de puces pour smartphones Spreadtrum Communications et RDA Microelectronics (lire aussi : Unigroup cède deux filiales à Intel). La nouvelle acquisition d’Unigroup intervient dans un contexte où les autorités chinoises, craignant l’espionnage américain révélé par Edward Snowden, prennent des précautions. Elles souhaitent développer l’industrie domestique de serveurs et d’équipements pour le networking, tandis que le gouvernement limite ses achats d'équipements informatiques auprès des fournisseurs occidentaux. Dans cette conjoncture politique difficile, les sociétés occidentales perdent leurs clients sur le marché chinois, notamment les établissement publics, et souhaiteraient se désengager de la Chine en cédant leurs actifs aux partenaires chinois.

Services Financers : Bank of Communications / Banco BBM (Chine / Brésil)

La cinquième banque chinoise Bank of Communication, cotée à Shanghai et Hong Kong, s’empare de 80 % de l’une des plus anciennes banques brésiliennes Banco BBM pour 173 M$. La famille fondatrice Mariani conserve les 20 % restants. Née en 1858, la cible, basée à Rio de Janeiro, intervient principalement dans le financement d'entreprises, la banque privée et l’investment banking. La transaction représente la première acquisition de la banque chinoise à l’étranger. Pour rappel, son compatriote China Construction Bank avait déjà racheté, en 2013, 72 % de la banque brésilienne Banco Industrial e Comercial (BicBanco) (lire aussi : China Construction Bank devient actionnaire majoritaire de BicBanco).

Basée à Shanghai, Bank of Communication gère aujourd’hui au total 66 300 milliards de yuans, dont 125 Md$ à l’étranger, à travers 2 900 agences et 56 agences internationales. Par ailleurs, elle vient d’obtenir une licence bancaire au Luxembourg. Elle est ainsi la cinquième banque chinoise à s’y implanter, tandis qu'en parallèle la Banque agricole de Chine vient également d'y recevoir sa licence bancaire. Six banques y sont désormais présentes, avec, outre les établissements pré-cités, Bank of Chine, ICBC, China Construction Bank et China Merchants Bank.

Energie nucléaire : Hinkley Point / EDF / CGN / CNNP (France / Chine / Angleterre)

L’électricien public souhaite lancer au plus tôt le projet de centrale nucléaire britannique d'Hinkley Point C, dont le coût est estimé à 16 Md£. Ses deux partenaires chinois China General Nuclear Power (CGN) et China National Nuclear Power (CNNP), qui détiennent ensemble environ 30-40 %, devraient fournir des équipements à la construction. EDF prévoit de contrôler 45 % à 50 % du capital , 10% revenant au français Areva, fabricant du réacteur EPR dont deux exemplaires sont retenus pour le projet. Des discussions sont également entamées avec d’autres investisseurs intéressés, dont la participation pourrait monter jusqu'à 15%.

Electronique : Alibaba / Micromax Informatics (Chine / Inde)

Le groupe e-commerce chinois Alibaba entame des discussions avec le fabricant indien Micromax Informatics pour acquérir 20 % du capital de l’indien au prix de 1,2 M$, selon Reuters. La base de valorisation devrait s'établir entre 5 et 6 Md$. Par ailleurs, Reuters avait déclaré, en mars dernier, que le groupe nippon Softbank - le plus grand actionnaire d’Alibaba - s’était penché sur le dossier pour obtenir environ 20 % du capital. Mais une source proche du dossier précise que ces deux négociations sont déjà dans une impasse en raison du désaccord sur la valorisation. Née en 2000, la cible avait été fondée comme une société d’édition de logiciels et avait démarré son activité de vente de smartphones en 2008.

Services Financiers : PBB (Allemagne)

Le Wallstreet Journal déclare que l’assureur chinois privé Anbang est en discussions pour racheter l’allemand PBB, filiale de crédits immobiliers de la banque outre-Rhin Hypo real estate AG pour environ 1 Md€. Les acquéreurs pourraient soumettre une offre contraignante sur une base de valorisation de 1,5 Md€. Par ailleurs, la firme américaine Blackstone devrait également être en lice avec l’assureur chinois Anbang.

Pour rappel, propriétaire du prestigieux hôtel Waldorf Astoria à New York, le chinois Anbang avait déjà fait des emplettes en Europe. En mars dernier, il avait déboursé 150 M€ pour s’emparer de Vivat, la filiale d’assurance du groupe financier néerlandais SNS Reaal (lire aussi : Anbang acquiert Vivat). Par ailleurs, il avait également acquis en Belgique la branche belge de Delta Lloyd auprès de sa société mère néerlandaise Delta Lloyd NV pour 219 M€ ainsi que l’assureur belge Fidea (lire aussi : Anbang devient propriétaire de Delta Lloyd Belgique et de Fidea).

Électronique : DJI / Accel Partners (Chine / Etats-Unis)

Accel Partners, ancien LP de Facebook et de Dropbox, s’invite au capital du groupe chinois de drones civils DJI avec une injection de 75 M$. Fondée en 2006 par Frank Wang, la cible est valorisée 8 Md$ à travers ce nouveau tour de table. Aujourd’hui n°1 mondial du secteur, DJI emploie 1 500 personnes et fabrique notamment le quadricoptère Phantom. Jusqu’ici, une centaine d’applications ont été développées pour manipuler Phantom dans des usages civils tels que la photographie aérienne et la cartographie. Très récemment, la société suisse Pix4D avait utilisé ce modèle de drone Phantom pour numériser la zone sinistrée à la suite du séisme au Népal. Pour rappel, son concurrent principal, l’américain 3D Robtics avait récolté 50 M$ auprès des investisseurs, dont Qualcomm, leader mondial de puces pour smartphones.

- Nominations -

Conseil : Sia Partners (Tokyo)

Matthieu Courtecuisse, Sia Partners

Matthieu Courtecuisse, Sia Partners

Le cabinet de conseil en management Sia Partners renforce ses activités en Asie avec l’ouverture d’un bureau à Tokyo. C'est la troisième implantation du cabinet en Asie après celles de Hong Kong et de Singapour. Avec ces antennes asiatiques, Sia Partners a pu rapidement développer son portefeuille de clients et prévoit plus de 5 M$ de chiffre d’affaires en 2015. Cofondé en 1999 par Matthieu Courtecuisse (photo ci-contre), le cabinet de conseil compte plus de 600 consultants, répartis entre 12 pays, pour un chiffre d’affaires de 88 M€.

Bonne semaine à tous.

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