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La semaine vue par Diogene : ACG PE, EPVA,BSN Medical, Axa PE, Europe/Evca, HSBC...


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Tout d’abord chers lecteurs, rassurez-vous, mon amie Serbe, Surprise, ne sait pas utiliser Twitter. Donc pas de scandale dans le Private Equity. En tout cas, je trouve ces législatives beaucoup plus drôles que les présidentielles. Ce qui me semble plus important, en revanche, c’est la météo. Ce n’est pas bon pour le moral, et donc pour les affaires. Et puis il y a les petites mesurettes du gouvernement : limitation du salaire des présidents d’entreprises publiques. Dans le Private Equity , puisque Private il y a, cela ne nous fait ni chaud ni froid et on préférerait que le gouvernement annonce des actions concrètes pour favoriser l’entrepreneur, et puis rappelons que cette grande mesure sociale ne concerne que vingt personnes.

Autrement, ça y est, après sa petite danse motivée par une fierté mal placée, le gouvernement espagnol a accepté l’aide européenne pour ses banques. Mais, et ça repart pour un tour, tout le monde sait que ce ne sera pas suffisant. Et maintenant les taux espagnols sont proches de 7 %, un niveau intenable. Sur la Grèce, contre toute attente, Tante Maraki est confiante pour dimanche. Danserons nous le Sirtaki de voir l’Europe sauvée ?

Lagardère :

Articles toujours édifiants sur Arnaud Lagardère dans la presse au sujet de sa présidence d’EADS. En fait on apprend surtout que son papa serait fier de le voir président d’EADS. Et qu’il est maintenant heureux avec Jade, tout comme son papa était heureux avec Betty. Bien. Et les salariés? Les cadres ? Et les autres actionnaires ? Sont-ils heureux ? Leurs papas ? Personne ne s’élève dans la presse sur la médiocrité d’une telle situation, et cette complaisance est ahurissante. Et surtout quand on sait que Lagardère et Vivendi sont des sociétés cibles prêtes à être démantelées, donc des dossiers bientôt explosifs.

LeGuide.com :

Pas terrible justement pour Lagardère puisque le Conseil d`Administration de LeGuide.com a rejeté l'Offre Publique d'Achat en Surenchère de Lagardère ouverte le 6 juin et a décidé à l`unanimité de s'engager à mettre en œuvre, à la suite de l'Assemblée générale du 22 juin prochain, une offre de rachat de ses actions destinée à l`ensemble des actionnaires et portant sur 10 % du capital, en vue de leur annulation.

Secondaire :

Concentration dans le secondaire (une bulle qui à mon avis fera pfuittt un jour), puisque la société de gestion de fonds de fonds dédiés et multi investisseurs ACG Private Equity intègre BEX Capital (lire notre article "ACG PE muscle son activité secondaire). En tout cas, bravo à Wladimir Mollof et à ACG, qui sans faire parler d’eux, avancent leurs pions de façon régulière et créent ainsi un vrai acteur indépendant du Private Equity avec maintenant d'1,5 Md€ sous gestion - incluant les reprises récentes de Viveris et de Sygma (cliquez pour voir leurs deal-lists).

Aforge :

J’ai vu à l’œuvre un banquier sympa chez Aforge. Pas un type champion du tableur Excel ou qui vous explique qu’il est meilleur que tous les autres. Non, un banquier chaleureux, qui dégage de l’empathie, qui écoute son client, et qui procède par approche transversale. Cela vaut le coup de le mentionner. Il y a certainement d'autres! qu'ils me contactent à diogene@cfnews.net

Capital-risque philanthropique :

Les fonds européens de capital-risque philanthropique ont investi 1 Md€, en l'espace de sept ans selon les premières données publiées par l'EVPA. Des fonds dont près de la moitié (48 %) ont été alloués aux secteurs de la santé et de l'éducation.

Europe :

L’EVCA est vent debout dans les discussions sur les projets de lois européennes en vue de faciliter l'accès des start-up aux fonds de capital-risque et des entreprises sociales au financement d'entrepreneuriat social qui ont été modifiés le 31 mai par la commission des affaires économiques et monétaires. Nous en sommes maintenant au temps des négociations sur un texte final entre le Parlement et les États membres. Parmi les mesures adoptées, le texte, rédigé par Philippe Lamberts (Verts, BE), qui modifie la proposition de la Commission en vue de garantir que ni les fonds de capital-risque ni les bénéficiaires ne soient établis dans des paradis fiscaux. Par ailleurs, autre belle idée…, en vue de décourager les investisseurs spéculatifs et de permettre aux gestionnaires des fonds d'avoir une vue à long terme, une modification exigerait que les fonds investis soient seulement rendus aux investisseurs d'origine après une période spécifique (c'est-à-dire après la liquidation du fonds), ne permettant pas ainsi aux investisseurs de récupérer leur argent avant ce laps de temps.
Enfin, afin d'accroître la probabilité que les fonds servent à l'économie réelle des petites et moyennes entreprises (mais ils ont vraiment une sale image des gestionnaires…), le texte de la commission parlementaire interdit en outre aux gestionnaires de fonds d'investir dans des produits innovants des compagnies de services financiers. Le texte prévoit également l'introduction d'un dépositaire, en vue de rendre la gestion des fonds plus sûre et plus transparente. Une disposition dénoncée immédiatement par l'EVCA qui craint une surcharge financière.

Nestadio Capital :

Nestadio Capital lance une passerelle entre la France et la Californie, en créant "Zgarage", un accélérateur (incubateur) permettant aux start-ups européennes de développer plus rapidement leurs produits et services aux Etats-Unis pour conquérir ensuite les marchés mondiaux. Le concept est créé avec des incubateurs et des partenaires américains. Zgarage, basé dans la Silicon Valley et à Seattle, proposera aux jeunes pousses un large éventail d'accompagnement (juridique, commercial, technique et logistique, réseaux...). Les lauréats du programme se verront par ailleurs proposer par le fonds de capital risque breton (qui commercialise des FCPI) un investissement allant jusqu'à 100.000 $ pour couvrir la totalité du financement du programme d'accélération américain. Zgarage apporte son appui sur 6 à 9 mois à des entreprises sélectionnées initialement au sein du programme BizSpark de Microsoft, dont il est partenaire.

Axa Private Equity :

Axa Private Equity s'est retiré du processus de vente des actifs dans la gestion et la distribution de l'eau de Veolia Environnement au Royaume-Uni, quelques jours à peine avant la date butoir fixée pour la présentation des offres. AXA Private Equity planchait sur une offre commune avec Infracapital, fonds d'infrastructures, et South Korea National Pension Service. Veolia a perdu plus de 2 % à la suite de cette annonce. Ah quand le non côté impacte le côté… Mais en revanche, Axa PE -dont on ne sait toujours pas à qui cela va être vendu (Chère Dominique informez moi des que vous avez des nouvelles s'il-vous plaît, on avait presque failli oublier cette actualité) , toujours aussi actif, associé pour cela à Resource Partners ont annoncé mercredi l'acquisition de Delic-Pol, un fabricant polonais de biscuits et confiseries (lire : "Delic-Pol croqué par deux fonds").

Go Capital Amorçage :

Un petit fonds régional pour le « Grand Ouest » de 32 M€ (lire : Go Capital aux côtés des jeunes pousses de l'Ouest) qui devrait atteindre 50 M€. Bien sûr on applaudi à toutes ces initiatives.

Montagu PE :

Le fonds de LBO emmené à Paris par Sylvain Berger-Duquene, et qui se fait aussi assez discret, double sa mise (avec un multiple proche de 10) sur le groupe d'origine allemande BSN Medical en le revendant 1,8 Md€ à EQT PArtners (un des plus gros deal de 2012). Depuis son entrée au capital en 2006 le groupe a réalisé cinq acquisitions dont en France les bas de contension Cognon-Morin. Comme quoi un groupe qui fait équipe avec un fonds peut changer de dimension et créer de la valeur (lire : LBO bis pour BSN Medical).

Flammarion :

Le prix de vente ne serait pas au dessus de 250 M€ selon Antoine Gallimard, candidat au rachat, associé à Chequers qui ne commente pas la situation (on parle de 220 M€ alors que le prix annoncé au départ tournait aux alentours de 300 M€. On est dans la baisse des prix. Même schéma en cours pour Belambra ( lire le Confidentiel CFnews)

HSBC :

Pour HSBC, la croissance pourrait venir des grands bassins fluviaux du monde: la banque a annoncé le lancement de son Programme Eau, un partenariat de 100 M$ avec les ONG environnementales WWF, Wateraid et Earthwatch. Le but de ce partenariat est de « fournir en eau potable et d'améliorer l'hygiène sanitaire de plus d'un million de personnes», explique HSBC. Au-delà de ces bonnes intentions, c'est surtout un investissement pour l'avenir. La banque a évalué la croissance économique des dix plus grands bassins fluviaux jusqu'en 2050. D'ici là, les bassins du Gange, de l'Indus et du Krishna en Inde, du Yangtze, du Huang He, du Huai He et du Hai en Chine, du Nil et du Niger en Afrique et du Danube en Europe centrale représenteront un quart du PIB mondial, soit plus que le PIB combiné des Etats-Unis, du Japon et de l'Allemagne, calcule la banque.

Ainsi va la vie dans le non coté. Bonne semaine à tous,

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