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LBO : La création de valeur repose à 67 % sur l’effet résultat

D'après la 9ème étude France Invest/EY, la valorisation des PME et ETI sous LBO est multipliée par trois entre l’entrée et la sortie des fonds après une période de détention de 5,5 ans. Cette performance est principalement due à la croissance de l’EBE.

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©France Invest

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C’est l’étude préférée de France Invest. Celle qui prouve la création de valeur opérationnelle des fonds d’investissement avec  des mesures concrètes sur un échantillon de 407 entreprises sous LBO aux revenus compris entre 20 et 500 M€, cédées entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2022. Après 5 ans et demi de détention, la valeur des titres de ces participations cédées est multipliée en moyenne par près de 3 fois entre l’entrée et la sortie des fonds. Cette performance est due à 67 % à la croissance de l’EBE. Laquelle provient à 86% de la progression du chiffre d’affaires, dont 52 % par de la croissance organique et 34 % par de la croissance externe. L'effet multiple ne pèse, lui, que 37 % de la création de valeur. Enfin, l’absence de désendettement a un impact légèrement négatif (-4 %), en raison notamment de l’endettement complémentaire contracté pour financer les acquisitions. Cependant, en moyenne, « le levier d’endettement net de l’ensemble de l’échantillon est ramené de 3,9x l’EBE au moment de l’entrée à 2,6x l’EBE au moment de la cession », précise l’étude réalisée par France Invest et EY.

Un millésime 2022 dans la continuité

Magdalena Svensson, IK Partners

Magdalena Svensson, IK Partners

Le dernier millésime portant sur les 45 cessions étudiées l’année dernière ne déroge pas aux huit éditions précédentes avec un effet résultat pesant 72 % du triplement de la valeur des titres entre l’entrée et la sortie des fonds après une période de détention de 5,5 ans. « L’année 2022 s’inscrit dans la continuité des résultats historiques avec un effet résultat prépondérant et un impact de l’endettement légèrement négatif mais contribuant à l’amélioration des résultats en finançant la croissance externe », résume Magdalena Svensson, associée d’IK Partners et administratrice de France Invest. Dans le détail, la croissance organique représente 44 % de l’amélioration des résultats, soit une part inférieure à la période 2012-2021 (54 %) et la croissance externe 35 %, une part stable sur cette dernière décennie. Pour la deuxième année consécutive, la variation des taux de marges joue un rôle plus important qu’historiquement en s’élevant à 21 %, soit près du double de la période 2012-2021. Cette amélioration s’explique notamment par une meilleure absorption des frais fixes grâce à la croissance des entreprises de l’échantillon. Le rôle de l’évolution du multiple d’acquisition dans la création de valeur est, lui, en ligne avec les niveaux historiques à 35 %. Le millésime 2022 se distingue par un multiple de valorisation à l’entrée plus important qu’en 2021 (9,2x en 2022 vs. 8,3x en 2021) tandis que le niveau des multiples au moment de la cession reste stable par rapport à un millésime 2021 exceptionnel (12,2x l’EBE en 2022 vs. 12,5x en 2021). Cet indicateur sera intéressant à suivre pour la prochaine édition portant sur une année 2023 qui a connu un retournement de marché et un début d’ajustement des prix. Enfin, le niveau de l’endettement a légèrement augmenté dans les entreprises de l’échantillon entre l’entrée des fonds au capital et la sortie de ces derniers en 2022. Cette hausse est de + 21,7 % sur les cessions de 2022, contre + 6,6 % sur la période 2012-2021. La hausse de l’endettement sur les millésimes de ces dernières années est essentiellement due aux financements des acquisitions par de l’endettement. Par ailleurs, la hausse des résultats des entreprises leur permet de se réendetter tout en réduisant leur ratio dette/EBE qui passe de 3,8x l‘EBE à l’entrée à 2,6x l’EBE à la sortie en 2022.

14% de croissance des revenus pour l’ensemble du portefeuille actuel

Dans la foulée de cette étude portant sur les cessions, France Invest publie également sa traditionnelle mesure de la croissance du chiffre d’affaires et de l’emploi des entreprises en portefeuille. « Les résultats de cette étude sont le reflet d’une année 2022 singulière : un contexte de fort rebond post-Covid débuté en 2021 qui s’est poursuivi sur une partie de l’année et un retour de l’inflation », prévient l’association professionnelle du secteur pour expliquer les 14% de croissance de chiffre d’affaires des participations accompagnées. L’échantillon des 4 050 entreprises analysées dans l’étude représente 295 Md€ de chiffre d’affaires cumulé en 2022, soit 17 % du chiffre d’affaires cumulé des groupes du CAC 40 à la même date. Les effectifs de cet échantillon ont augmenté de 104 050 salariés nets en 2022, dont 45 % dans le secteur de l’industrie.

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