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Diogène : BNP, Siemens, BPI, Zalando, HSBC, OpCapital


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C’est les vacances scolaires à Paris (Zone C d’après le Ministère de l’Education Nationale). On circule et un air d’indolence (degré 1000 AirParif) flotte dans les rues. Le Private Equity, qui ne connaît pas la crise ayant investi sur des entreprises dynamiques, est sur les pistes de ski. Londres a revu sa croissance à la hausse de 2,8% à 3,4% pour 2014. (3,4% !). L'Allemagne elle aussi a revu à la hausse ses prévisions à 1,8%. Et nous ? Et bien nous ferons 1% au mieux. Désespérant. Mais tout va changer… Cela, c’était avant que le Président motard ne répudie sa moitié et ne se convertisse à la loi de l’offre. Et c’est ainsi que lundi matin a été lancé à l’Elysée, le « conseil de l’attractivité » au cours duquel François Hollande s'est engagé à garantir la visibilité fiscale et à simplifier les démarches des investisseurs étrangers, auprès desquels l'image de la France pâtit de certaines de ses promesses de campagne présidentielle.
Post scriptum : mais pourquoi au juste le "Conseil de l'attractivité" préconise-t-il que les filiales d'entreprises étrangères deviennent éligibles aux interventions de ladite BPI ?

Grosse Amende :

1 Md$, c’est la provision pour frais juridiques que passe la BNP. En effet, la Banque est dans le collimateur des États-Unis pour avoir « dealé » avec l'Iran. Mais qui dirige cette banque ?

La phrase de la semaine :

« Mon ambition est que la France soit à la hauteur des grandes mutations du monde ». M. Ayrault, premier ministre.

Faux amis :

Pets at Home, (qui se traduit par « Animaux de compagnie à la maison » et non pas par « Flatulences à la maison »), chaîne d'animaleries contrôlée par le groupe américain KKR, vise prochainement une IPO à 1,5 Md£, sur le marché londonien.

Siemens :

Un nouveau fonds corporate baptisé «Industry for Future Fund » de 100 M$ vient de voir le jour, lancé par Siemens. Ce fonds de capital-risque est destiné à investir dans des entreprises très jeunes et « disposant de technologies industrielles prometteuses ». Le fonds a déjà investi dans deux entreprises, à savoir Lagoa (Montréal), un fournisseur de logiciels de virtualisation 3D à haute performance, et CounterTack (Boston), qui développe des logiciels de cyber-sécurité de nouvelle génération.

Goldman Sachs :

Après la démission du gouvernement danois à la suite de l’entrée éventuelle de Goldman Sachs au capital de Dong Energy (9 % des parts de Dong vont au groupe mené par Goldman Sachs pour 8 Md de couronnes (1,07 Md€), Bernard-Henry Levy s’est fendu, lors d’une conférence, d’une analyse sur le sujet : « On a beau dire et répéter qu’il s’agit d’une prise de participation minoritaire. On a beau rappeler, et rappeler encore, que Goldman Sachs était le mieux-disant en termes de savoir-faire autant que d’investissement. Rien n’y fait. C’est comme si le diable en personne était entré dans le royaume. C’est comme si l’on voyait soudain poindre le visage même de l’Antéchrist. Et rien ne semble devoir arrêter le déferlement d’antiaméricanisme dans un pays qui passe pour vacciné contre cette passion rouge-brune. Autre signe des temps ? On se croirait en France, c’est tout dire. ».

BPI :

« 2014 doit être le printemps de l'investissement français », a déclaré la semaine dernière Nicolas Dufourcq, président de Bpifrance, exhortant les entreprises à s'endetter pour investir et se développer à l'international. La banque, qui prévoit d'augmenter ses participations de 30 % par an, a consacré l'an dernier 10 Md€ au financement des entreprises, dont 4 sous la forme de prêts à court terme et 3,7 en prêts classiques et cofinancement. À cela se sont ajoutés 8 Md€ de prêts bancaires garantis. Mais aussi 1 Md d'investissement en capital, dont 367 M dédiés aux entreprises de taille intermédiaire (ETI) et entreprises cotées, 121 M€ pour les PME et 444 M€ dans des fonds partenaires. Je suis un fan de la BPI.

HSBC :

HSBC a engagé Campbell Lutyens & Co afin de céder son portefeuille de participations directes en non coté « Direct Principal Investments ». La grande braderie continue.

Mega deal :

Comcast a confirmé son projet de fusion avec son concurrent Time Warner Cable pour environ 45,2 Md$ (31,1 Md€) dans le cadre d'une transaction par échange d'actions. Méga, méga…

Susi :

Susi Partners, fonds suisse, va financer 39 MW de production solaire en France, et sur plusieurs départements, à travers son fonds SUSI Sustainable Euro Fund I (65 M€). Ce projet est piloté par Altus Energy et Solais et devrait être opérationnel avant Mai 2014. Oh Suzy !

OpCapita :

Ce fonds spécialisé dans le retournement entend lever 150 M€ pour profiter de la panade de "certaines situations" en Europe.

Viber :

Rakuten (Rakuten Kabushiki-gaisha - le propriétaire de Price Minister et dirigé par Hiroshi Mikitani) a racheté cette société israélienne (VoIP sur smartphone), qui n’a jamais fait le moindre profit, pour 900M$.

Wall Street :

Le loup de Wall Street, avec déjà 300 M$ de recettes est le plus gros succès mondial de Scorcese. On saura le 2 mars prochain, si les cinq nominations aux oscars du film (dans les catégories meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur acteur et meilleur acteur dans un second rôle pour Jonah Hill) aboutiront en faveur du film.

Kleiner Perkins :

Tom Perkins, fondateur de la célèbre firme éponyme (Genetech, Google…), dont nous vous avions déjà parlé dans une précédente édition, et dont la fortune serait estimée à 8 Md$, qui a épousé en seconde noces la romancière Danielle Steel, et qui a divorcé depuis, a déclaré à Fortune, lors d’une interview depuis son très chic San Francisco Commonwealth Club, que seule les personnes payant des impôts devraient pouvoir voter, mais aussi que les plus riches devraient avoir plus de bulletins de vote car ce sont elles les plus taxées.

Zalando :

Introduction en bourse dans les chaussures. Zalando, dont le slogan est Schrei' vor Glück ! (Hurlez de plaisir !), basée en Allemagne serait valorisée à plus de 4 Md€ pour un chiffre d'affaires 2013 de 1,8 Md€ et... une perte de 120 M€.

Monkey Business :

Selon le Daily Mail, 120 macaques 'marocains', vivant à Gibraltar, jadis aimés pour leurs apparences sympathiques et attitudes rigolotes, vont être expulsés vers le Maroc, après qu’ils aient changés de comportement envers les humains. En effet rapporte, le journal anglais, ces macaques berbères sont devenus des brigands, coupables d’attaques sur les gens, dont des personnes âgées, mordues dans plusieurs cas. Ces singes 'marocains' attaquent en gang, saccagent les rues et vandalisent les intérieurs de maisons et les chambres d’hôtels. Toujours selon, le Daily Mail, John Cortes, ministre de l’environnement au gouvernement britannique de Gibraltar, a expliqué que ne voulant point tuer ses animaux, les autorités ont décidé de négocier leurs retours au Maroc, leur terre natale.

Bezen :

“We're waiting for tomorrow and when tomorrow becomes today we're still waiting for tomorrow." Yogi Amrit Desai

Diogène est Pierre Nollet, banquier d'affaires et conseil stratégique (Oxym Associates).

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