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Le vin de la semaine : Rhône blanc, vivent les jeunes ! Accès libre


| 705 mots

C’est toujours agréable de retrouver chaque mois Christophe, l’oenologue et tous les membres du club. Parfois les thèmes de dégustation ne font pas rêver, mais l’on sait que Christophe fera voler en éclat les dernières réticences ou "a prioris" que l’on traîne sur des appellations méconnues. Parfois, les thèmes font rêver. C’était le cas de la dernière soirée. Au programme, les grands vins blancs des côtes du Rhône. Si on voue un culte aux grands rouges puissants, aux côtes Roties, aux Chateauneuf du pape épicés, les amateurs savent bien que les beaux domaines se réservent toujours quelques parcelles de cépages blancs. Quelques parcelles, sauf sur appellations, qui ne produisent que du blanc : Château Grillet, jamais dégusté ; Condrieu, souvent apprécié.

Les qualités des grands

Jamais de dégustation sans apéritif. Un petit rosé, qui n’a rien à voir avec le thème de la soirée, mais qui s’invite en ami. Deux petits blancs du Rhône : agréables mais qui ne font qu’aviver l’impatience. L’un est trop clair à mon goût, l’autre n’est pas assez persistant.

Puis Christophe propose un Châteauneuf du pape Beaurenard 2010. Très jeune me dis-je méfiant. Ces vins ont du caractère, seul le temps peut les dompter. Mais, celui là possède dès son plus jeune âge toutes les qualités des grands. Il s’est déjà paré d’une belle couleur, comme un jeune minot qui triche sur son âge pour jouer au foot avec les grands. Ce n’est pas non plus du lait qui coule de son nez. Des notes complexes de poires, d’anis, de fenouil viennent me chatouiller les narines. IL a de la personnalité le petit gars ! Son attaque est franche, pleine et il ne perd rien en bouche. IL conserve sa belle intensité et incite à la gourmandise. Un tel volume, une telle élégance sont rares chez un cadet. Il aurait être gascon. Puis nous sommes passés aux Condrieux.

Agrumes et fleurs blanches

Leur discours est tout autre. A Condrieu, seul le viognier s’exprime. On le connait, on l’attend toujours avec délectation. Les agrumes se disputent toujours avec les fleurs blanches. C’est un rituel. Dans le Condrieu de Faury, cuvée la Berne 2009, on est surpris d’emblée par la complexité de ses arômes. Il a tout du viognier mais garde en réserve un nez vanillé et légèrement fumé. La bouche vous transporte immédiatement au Maroc. On y déguste une véritable salade d’orange au cumin. Ce vin possède également du gras qui lui donne une belle épaisseur. Impressionnant. C’est l’heure où tous les participants basculent, les discussions vagabondent, les esprits se dispersent. IL faut un vin qui remette de l’ordre. C’est le rôle du deuxième Condrieu, vinifié par Louis Cheze en cuvée Breze. Un Condrieu exemplaire, sérieux avec ses vignes de 25 ans. La couleur, le nez et la bouche donnent généreusement ce que l’on attend d’un viognier classique. De l’abricot, de la pêche, de la pâte de coing. La bouche est surpuissante, grasse, généreuse en alcool. Il est parfait, n’était peut être une arrogance de premier de la classe.

Il aurait pu fermer le ban. Mais dans ce club, on ne recule devant rien. Suivaient trois exemplaires de vins du Rhône plus vieux. Un Saint Joseph, toujours de Cheze, cuvée RoRéé 2007 aux belle notes oxydatives. Un Vacqueyras Sang des Cailloux 2006 aux notes de pommes vertes et fermentées. Enfin, un Châteauneuf du Pape Bois Renard 2004 au nez de fraise, à la bouche résinée offrant sa poignée de fruits secs. Des vins plus complexes mais qui –honnêtement- me plaisent moins que leurs cadets.

  • Chateauneuf du pape Beaurenard 2010 : 26,30 euros
  • Condrieu Faury 2009 la Berne : 32 euros
  • Condrieu Louis Cheze 2009 cuvée Breze : 39 euros

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