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Afrique #109 : AfricInvest, SPE Capital Partners, Meridiam, Angaza, MultiChoice...


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Équipe d'Allianz Global Investors - © Allianz Global Investors

Équipe d'Allianz Global Investors - © Allianz Global Investors

Fonds : AfricInvest / SPE Capital Partners / Allianz (Afrique / Tunisie / Allemagne)

Opérant en Afrique depuis 1912, l'assureur allemand Allianz, fort de 663 M€ de chiffre d'affaires l'an dernier sur le continent grâce à ses 2 908 employés, vient d’injecter un montant total de 30 M€ dans deux fonds tunisiens, par l’intermédiaire de son fonds de fonds AfricaGrow - géré par sa filiale Allianz Global Investors - qui réalise à cette occasion ses premiers investissements. Le véhicule SPE Africa IndustrializationI Fund (SPE AIF I), géré par la firme de private equity SPE Capital Partners, a ainsi bénéficié de la moitié de cet apport. Axé sur l’Afrique du Nord, et plus particulièrement l’Égypte, le Maroc et la Tunisie, il prend des participations majoritaires ou minoritaires dans des PME en forte croissance, ou en cours de transformation, dans les secteurs de l’industrie, de la santé et de l’éducation. Le fonds dirigé par Nabil Triki espère boucler d’ici quelques semaines le closing final de son premier véhicule à 214 M€ (250 M$). Parmi ses contributeurs figure entre autres Development Finance Corporation (DFC), l’agence américaine de financement du développement (relire bulletin #95). Selon Jeune Afrique Business Plus, il finalise actuellement l’arrivée de deux derniers souscripteurs, tout en préparant parallèlement trois nouveaux investissements, qui viendront enrichir son portefeuille déjà constitué de quatre sociétés.

Les 15 M€ restants ont été versés par Allianz à Cathay AfricInvest Innovation (CAIF), mis sur pied en avril 2019 à travers une JV entre le VC franco-chinois Cathay Capital Private Equity et le capital-investisseur tunisien AfricInvest (lire bulletin #68 ainsi que l’article Cathay Innovation et AfricInvest lèvent pour les start-ups africaines). Ciblant une taille de 150 M€, il se concentre sur des entreprises ayant déjà prouvé leur modèle économique et générant une croissance soutenue. Prenant des tickets compris entre 3 et 15 M€, il a déjà investi dans trois entreprises et souhaite constituer un portefeuille de quinze à vingt lignes. Son objectif : permettre à ces jeunes pousses d’accélérer leur expansion géographique et de devenir des leaders dans leurs secteurs d’activités respectifs.

Martin Ewald, Allianz Global Investors

Martin Ewald, Allianz Global Investors

Ces deux véhicules d’investissement jouissent d’un vaste réseau et d’une expertise locale qui ont séduit AfricaGrow, dont la stratégie consiste à financer des fonds ayant une vocation panafricaine. Lancé en novembre 2019 avec une taille cible de 200 M€, il est le fruit d’un partenariat public-privé entre Allianz, la banque allemande de financement du développement KfW et la DEG (relire bulletin #71). Il ambitionne de financer près de 150 PME sur le continent d’ici 2030, en mettant prioritairement l’accent sur les pays africains axés sur les réformes, afin de créer un impact social et économique mesurable au profit des sociétés bénéficiaires. « Les deux investissements jettent les bases d’un portefeuille équilibré, que nous enrichirons dans un proche avenir avec d’autres placements de capitaux sur le marché africain », a expliqué Martin Ewald, directeur général et gestionnaire principal du portefeuille d'Allianz Global Investors. 

 

Infrastructures énergétiques : barrage hydroélectrique Kinguélé Aval / FGIS / Meridiam (Gabon / France)

Photo de la Mbéi sur le futur site du barrage hydroélectrique de Kinguélé Aval. - © Gabon Power Company (GPC) / Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS)

Photo de la Mbéi sur le futur site du barrage hydroélectrique de Kinguélé Aval. - © Gabon Power Company (GPC) / Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS)

Un an après la signature d’un contrat de concession (relire bulletin #66), le développement du barrage hydroélectrique Kinguélé Aval passe à la vitesse supérieure. Asonha Énergie, société de projet détenue par le Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS) et le fonds d’investissement français Meridiam (respectivement à hauteur de 40 et 60 %), vient de conclure avec les autorités étatiques un partenariat public-privé (PPP) de construction clé en main. D’une capacité de 35 MW, cette infrastructure située dans la région de la Mbei produira une énergie d’environ 205 GWh par an, soit 13 % de la consommation actuelle de l’agglomération de Libreville. Elle permettra à la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) d’optimiser la production et la fourniture d’énergie dans la région, tandis que diverses entreprises gabonaises seront sollicitées tout au long du projet, soutenant ainsi la relance économique. En septembre dernier, l’entreprise de construction chinoise Sinohydro a remporté l’appel d’offre international lancé dès janvier 2018 par Asonha Énergie. Financés par le consortium FGIS-Meridiam, appuyé par un pool de banques multilatérales, les travaux devraient commencer avant la fin de l’année en cours, pour une première mise en service prévue en 2023. Au Gabon, le gestionnaire tricolore dirigé par Thierry Déau est déjà un acteur bien connu. Il a notamment participé au développement de la capacité du port minéralier d'Owendo, en partenariat avec l’opérateur portuaire GSEZ (lire l'article Le port minéralier de Gsez se développe avec un fonds français sur CFNEWS IMMO & INFRA), et s’est allié à Arise (groupe Olam) dans le cadre d’un PPP en vue de la réalisation puis de la maintenance de la Transgabonaise, cette route de 780 km reliant Libreville (à l’est) à Franceville (à l’ouest), capitale du Haut-Ogooué, province de la famille présidentielle, par ailleurs riche en manganèse (voir fiche opération sur CFNEWS IMMO & INFRA). Les travaux de construction de cette infrastructure routière ont débuté en septembre dernier.

 

Logiciels - EnR : Angaza / KawiSafi Ventures / Total Carbon Neutrality Ventures / Ajax Strategies / Emerson Collective / Rethink Impact / Salesforce Venture (Afrique / États-Unis / Kenya / France)

Grâce à la technologie d'Angaza, les fabricants et distributeurs de solutions solaires peuvent rendre leurs produits abordables à des populations vivant avec moins de 2 dollars par jour. -  © Angaza

Grâce à la technologie d'Angaza, les fabricants et distributeurs de solutions solaires peuvent rendre leurs produits abordables à des populations vivant avec moins de 2 dollars par jour. -  © Angaza

Lesley Marincola, Angaza

Lesley Marincola, Angaza

La start-up américaine Angaza, qui fournit des solutions logicielles pour l’industrie solaire africaine pay-as-you-go, réunit 11,5 M€ (13,5 M$) lors d’un tour de table de série B mené par KawiSafi Ventures, un fonds d’impact basé au Kenya et spécialisé sur l'off grid solaire. Total Carbon Neutrality Ventures, le fonds de capital-risque de la major française Total, a également participé à cette levée de fonds, aux côtés des investisseurs existants californiens Ajax Strategies, Emerson Collective, Rethink Impact et Salesforce Ventures (voir fiche opération sur CFNEWS). Fondé en 2010 et basé à San Francisco avec une antenne à Nairobi, Angaza permet aux fabricants et aux distributeurs de kits solaires d'offrir des services de paiement à l'utilisation. Son application mobile collecte et gère les paiements ainsi que les données clients des utilisateurs, et si besoin, les données d'utilisation et de diagnostic. « C'est une grande lacune du marché que nous avons identifiée », a confié Lesley Marincola, P-dg co-fondatrice d'Angaza, à Quartz Africa. « Les distributeurs ont vraiment besoin de numériser leurs opérations et d'automatiser un grand nombre de flux de travail, de pouvoir effectuer des paiements par téléphone portable et de les suivre automatiquement - et il n'y avait tout simplement pas de solution logicielle complète pour faire tout cela », a-t-elle précisé.

S’inscrivant dans le cadre de l'engagement de Total pour une énergie meilleure, Total Carbone Neutrality Ventures repère, finance et accompagne des fonds et des jeunes pousses à fort potentiel à travers le monde, innovant dans divers secteurs de l'énergie bas carbone. Récemment, il a investi dans la société américaine SparkMeter, un fournisseur de services de gestion de réseau, d'équipements et de solutions logicielles à destination des services publics d’électricité des pays en développement (relire bulletin #100).

 

Médias & Divertissement : MultiChoice / Canal + (Afrique du Sud / France)   

Plateformes de divertissement DStv, GOtv, Showmax and DStv Now de l'opérateur sud-africain MultiChoice, leader de la « pay TV » en Afrique. - © MultiChoice

Plateformes de divertissement DStv, GOtv, Showmax and DStv Now de l'opérateur sud-africain MultiChoice, leader de la « pay TV » en Afrique. - © MultiChoice

MultiChoice : bientôt sous le contrôle de Canal + ? Le groupe audiovisuel français semble en tout cas bien parti pour s'emparer du principal opérateur de télévision payante en Afrique. Alors qu’il avait acquis 6,5 % de parts fin septembre (relire bulletin #106), la filiale de Vivendi vient de porter sa participation à 12 % (voir fiche opération sur CFNEWS). La société sud-africaine cotée à la bourse de Johannesbourg, valorisée plus de 2 Md€ (42 MdZAR) lors de son IPO en février 2019, revendique environ 19,5 millions d’abonnés dans une cinquantaine de pays - autrement dit presque autant que Canal+ dans le monde - ainsi que 2,6 Md€ (51 MdZAR) de chiffre d’affaires l’an dernier. À l'annonce de cette montée au capital, son titre a bondi en bourse. Canal+ serait intéressé de longue date par le marché anglophone que domine MultiChoice. À l’instar de sa précédente prise de participation minoritaire dans le capital de la cible, aucune précision financière n’a été dévoilée à ce jour.

 

Agroalimentaire : Twiga Foods / Société Financière Internationale (Kenya / États-Unis)

Nouvelle moisson pour Twiga Foods, distributeur kényan de produits agricoles - © Twiga Foods

Nouvelle moisson pour Twiga Foods, distributeur kényan de produits agricoles - © Twiga Foods

La start-up kenyane Twiga Foods, qui relie des producteurs de produits vivriers en zones rurales et un réseau de revendeurs dans de grandes villes, obtient un prêt de plus de 25 M€ (3,2 MdKES) de la Société Financière Internationale (SFI ou IFC), par l’intermédiaire de banques commerciales kényanes, partenaires de l’institution financière dédiée au secteur privé. Ce financement permettra au distributeur de produits agricoles de soutenir plus de 300 agriculteurs sous contrat, afin d’assurer un niveau de production conséquent de fruits et légumes pour les commerces et entreprises de détail de produits alimentaires. Co-fondée à Nairobi en 2013 par Peter Njonjo et Grant Brooke, la plateforme d’approvisionnement mobile B2B avait déjà sollicité la SFI en juin 2019. Cette même année avait vu l’entrée au capital de Creadev, la société d'investissement de la famille Mulliez (relire l’article Twiga Foods livre un troisième tour sur CFNEWS), puis de Goldman Sachs (relire le bulletin #67).

 

Fonds : Secha Capital Partners (Afrique australe / Afrique du Sud)

Nombuso Nkambule, Secha Capital Partners

Nombuso Nkambule, Secha Capital Partners

Le fonds d’investissement sud-africain Secha Capital Partners réalise le premier closing à de son deuxième fonds, Secha Capital Fund II (Secha Capital Impact). Axé sur l’Afrique australe, il accompagnera des PME engrangeant au moins 266 K€ (5 MZAR) de revenus, et évoluant dans des secteurs à forte croissance, notamment dans l’agro-industrie, les structures de soins de santé, et les produits de grande consommation. En échange d’une prise de participation minoritaire allant de 10 à 30 %, le véhicule prendra des tickets d’environ 700 K€ (12 MZAR). Ciblant une enveloppe finale de 26 M€ (30 M$), il espère atteindre ce montant d’ici fin 2021. Pour séduire les investisseurs, il pourra s’appuyer sur le succès de son premier véhicule, qui a investi dans des entreprises allant des soins capillaires à base de plantes (Nativechild) à la société de marketing en réseau donnant aux femmes les moyens de créer leur propre entreprise de vente de perruques (Wukina). « Ces entreprises ont multiplié leur croissance par plus de dix, et ont créé plus de cent emplois depuis que nous avons investi », s’est réjouie Nombuso Nkambule, associée co-fondatrice de Secha Capital.

 

 

Événements :

  • 5 novembre : webinaire organisé par l’Africa Ceo Africa et Huawei Northern Africa sur le thème « Startups : à la recherche de la licorne francophone ». Il sera consacré à deux questions majeures : quels sont les défis à relever pour que l’espace francophone rivalise avec des pays comme le Nigeria, le Kenya ou l’Afrique du Sud ? Et comment tirer profit de l’accélération de la transformation digitale provoquée par la crise ?
  • Marseille (La Coque, centre numérique d’Aix-Marseille French Tech Région Sud), 9 novembre (14-17h) : troisième conférence-débat du Conseil Présidentiel pour l'Afrique (après les événements de Bordeaux et Lyon), dédiée à l’entrepreneuriat de la diversité et des diasporas. Cet événement 100 % digital abordera les sujets de l’innovation, la Tech et l’inclusion. Il sera diffusé en direct sur YouTube et Facebook.
  • Paris, Dakar et New York, 24 novembre (18h30-20h - CET) : rendez-vous annuel de l’ONG ALIMA, une alliance d’organisations médicales et humanitaires (à la fois internationales et africaines), qui depuis sa fondation en 2009 se fixe pour triple mission de fournir des soins de qualité aux populations les plus vulnérables, développer des solutions innovantes de médecine humanitaire, et de fédérer, en travaillant avec un réseau d’organisations partenaires locales. Objectif de cette expérience digitale immersive : présenter les innovations de son modèle d’intervention, partager ses défis, faire rencontrer ses équipes et ses patients, et dévoiler son quotidien.

 

Et aussi...

  • Selon Jeune Afrique Business+, le capital-investisseur tunisien AfricInvest devrait réaliser le closing d’un second Fonds Franco-Africain (FFA) avant la fin de l’année. À l’instar de son prédécesseur, qui avait réuni 77 M€ en 2017, il ciblera PME et ETI françaises qui présentent des ambitions ou activités en Afrique.
  • Fin octobre, le gouvernement ougandais a donné son vert au rachat par Total de la part de 33,33 % du britannique Tullow dans le projet de développement du lac Albert, pour 491 M€ (575 M$ - relire bulletins #89 et #105).
  • C’est un deal politico-financier d'une certaine ampleur qui vient d’avorter. La Commission bancaire de l’UEMOA s’oppose à la cession partielle des parts détenues par Emerging Capital Partners (ECP) dans le capital du groupe bancaire panafricain Oragroup. Actionnaire de celui-ci depuis 2008, le fonds d’investissement basé à Washington souhaitait vendre 61,45 % de parts à l’Institut de Prévoyance Sociale - Caisse Générale de Retraite des Agents de l’État (IPS-CGRAE) de Côte d’Ivoire (relire bulletin #70).
  • En ce début du mois de novembre, Mohamed Bachiri prend officiellement les rênes de l’usine Renault de Tanger, succédant ainsi à Jean-François Gal, appelé à d’autres fonctions au sein du constructeur automobile. Ayant intégré ce dernier en 2006, le nouveau directeur général a peu à peu assumé des responsabilités stratégiques, notamment en recrutant et en formant les cinq mille futurs employés de l’usine. Depuis 2015, il assurait la direction de la Société marocaine de construction automobile (Somaca), filiale du groupe français.
  • Conformément à un accord signé le 27 octobre avec le gouvernement tanzanien, Total va pouvoir lancer les travaux de construction de l’East African Crude Oil Pipeline (EACOP), un oléoduc qui acheminera le pétrole brut de l’Ouganda vers le port de Tanga en Tanzanie.
  • Au Burkina Faso, l’Agence Française de Développement (AFD) finance à hauteur de 20 M€ le Programme d’actions prioritaires eau potable de la ville de Bobo-Dioulasso (Papep-Bobo), afin de construire de nouvelles installations d’eau potable pour approvisionner les habitants de Bobo-Dioulasso jusqu’en 2030.
  • Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF), un fonds d'investissement mis sur pied par la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la Suisse, et qui est géré par l'une des filiales du groupe sud-africain Investec (pour le compte de clients institutionnels basés à Londres), participe à l’emprunt obligataire effectué par le Port autonome de Dakar sur le marché des capitaux de l'UEMOA. À l’occasion de son cinquième engagement au Sénégal, le véhicule a injecté 12,7 M€ (8,3 MdXOF) dans l’infrastructure portuaire.
  • Orange Middle East and Africa (5,6 Md€ de chiffre d’affaires en 2019 ) lance Djoliba, premier réseau de fibres optiques panafricain.
  • Le sud-africain WiGroup, qui développe des solutions de fidélisation de la clientèle, fusionne avec la plateforme de commerce britannique Yoyo, qui propose des services similaires, mais également des solutions de paiements et de commerce. La nouvelle structure, baptisée Yoyo, desservira leur clientèle en Afrique et en Europe. Elle vient de lever (pour un montant non divulgué) des fonds auprès du sud-africain SaltPay.
  • Le prix Anzisha, partenariat entre la African Leadership Academy et la Mastercard Foundation, qui célèbre en 2020 son dixième anniversaire, décerne sa plus haute distinction à la jeune entrepreneuse égyptienne Alaa Moatamed (21 ans), co-fondatrice de Presto, un système de livraison automatisé qui met en relation les vendeurs avec les clients et les fournisseurs.

 

Bonne fin de semaine et à mardi prochain.

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