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Afrique : Conergies, Andela, Teraco, Greenland, AGR...


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Bulletin Hebdo Afrique

#36 : EDF prend le relais d'I&P dans Conergies ; Andela lève 100 M$ ; Teraco ; Greenland ; AGR... Chaque semaine, CFNEWS résume l'actualité économique en Afrique.

Énergie : Conergies / EDF / I&P (Côte d’Ivoire / France)

Expertise géographique de Conergies - ©conergies-group.com

Expertise géographique de Conergies - ©conergies-group.com

Conergies-Group, concepteur de solutions sur-mesure intégrant le génie climatique, la réfrigération et l'énergie solaire en Afrique de l'Ouest, fait entrer à son capital le géant coté EDF à hauteur de 49 %. Ce dernier prend le relais de Investisseurs & Partenaires (I&P), qui avait pris en 2012 une participation de 38 % dans l’entreprise, à travers I&P Afrique Entrepreneurs 1 (IPAE 1). Lancé en 2012 et doté de 54 M€, le véhicule - qui a soutenu vingt-neuf PME au total - est actuellement en cours de désinvestissement. Au cours des six années écoulées, I&P a accompagné la structuration de Conergies, sa refonte marketing et le démarrage de ses activités en Côte d’Ivoire. Le nombre d’employés a presque triplé, passant de trente-cinq à cent entre 2012 et 2018. La prise de participation d’EDF s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique visant à développer et déployer conjointement des services d'efficacité énergétique innovantes dans les domaines du froid et du traitement d'air, à destination des clients industriels et tertiaires de la région. Actif en Afrique de l’Ouest sur toute la chaîne de valeur de l’énergie (production d’électricité à base d‘EnR, kits d’accès à l’énergie off-grid, développement de réseaux et services d’ingénierie), l’électricien français, à travers sa filiale Dalkia Froid Solutions (ex Cesbron), apportera son « savoir-faire dans les technologies intelligentes » ainsi que « sa connaissance des marchés, son réseau commercial et sa capacité d’innovation au travers de sa R&D ». Dirigée depuis 2011 par Mamadou Sanankoua, la cible revendique cent-trente réalisations dans sept pays africains : la Côte d’Ivoire et le Mali (où elle est présente via ses filiales Aric et Rica Services), le Sénégal, le Burkina Faso, le Bénin, la Guinée et la Guinée-Bissau. Elle compte profiter de ce partenariat pour multiplier par trois son activité en Afrique de l'Ouest, et envisage aussi de s'étendre progressivement à d'autres marchés africains. La famille fondatrice Sanankoua, actionnaire historique de la société, détient les 51 % de parts restants (voir fiche de l’opération sur CFNEWS).

Services industriels : Delta Irrigation / Kulker / Bernegal / I&P (Sénégal / France)

Systèmes hydrauliques de Delta Irrigation - ©delta-irrigation-sn.com

Systèmes hydrauliques de Delta Irrigation - ©delta-irrigation-sn.com

L'investisseur à impact I&P a également réalisé sa sortie du sénégalais Delta Irrigation, un spécialiste de la conception et la réalisation de systèmes hydrauliques, dont il détenait 37 % du capital. Fondé en 2003 par l’ingénieur agronome Jean-Pierre Chapeaux et dirigé depuis 2010 par Bruno Demulder, géographe de formation, il est plus particulièrement présent dans le domaine agricole et le traitement de l’eau. Il a bénéficié de l’accompagnement d’IPAE 1 pour se diversifier, et exerce désormais ses activités au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Entre 2012 et 2018, son chiffre d’affaires a quintuplé et ses effectifs ont été multipliés par trois, passant de cinq à quinze employés. La majorité des parts du véhicule d’investissement a été acquise par deux acteurs stratégiques pour la cible : le fournisseur de matériel d’irrigation français Kulker (19,5 M€ de chiffre d’affaires en 2017) et l’entreprise sénégalaise Bernegal, appartenant au groupe américain Agrifos et opérant dans le secteur agricole. Le directeur de Delta Irrigation en Côte d’Ivoire a également racheté une partie des parts (voir fiche de l'opération sur CFNEWS).

Logiciels - Formation : Andela / Generation Investment Management (États-Unis / Afrique de l’Est / Royaume-Uni)

Formation de développeurs logiciels par Andela  - ©Proparco/afd.fr

Formation de développeurs logiciels par Andela - ©Proparco/afd.fr

Andela, une start-up américaine spécialisée dans la formation de développeurs de logiciels en Afrique de l’Est, vient de collecter le montant record de 87,4 M€ (100 M$) auprès d’un consortium d’investisseurs, dans le cadre de son quatrième tour de financement. L’opération conduite par la société de private equity londonienne Generation Investment Management, a vu la participation également de Chan Zuckerberg Initiative (organisation philanthropique du fondateur de Facebook), du fonds de capital-risque Google Ventures, des VC américains Spark Capital et CRE Venture Capital et d'Omidyar Network (réseau lancé par le fondateur deBay pour soutenir les projets favorisant l'auto-habilitation). À ce jour, c’est plus de 157 M€ (180 M$) que la jeune pousse est parvenue à mobiliser depuis sa création en 2014. Disposant de bureaux de représentation au Kenya, en Ouganda et au Rwanda, elle a pour spécificité de mettre en relation les développeurs qu’elle forme avec des employeurs à l’international. Elle lutte ainsi contre la pénurie mondiale de talents technologiques. Se targuant d’avoir déjà formé près de mille cent développeurs - qui travaillent actuellement à distance avec deux cents entreprises majoritairement américaines - elle ambitionne d’en former dix mille supplémentaires au cours des prochaines années. L’argent récolté contribuera à atteindre cet objectif en lui permettant d’accélérer le développement de sa plateforme technologique pour identifier, développer et faire correspondre les talents à grande échelle aux besoins. Selon son vice-président des opérations mondiales, Seni Sulyman, ce financement servira également étendre sa présence en Afrique, ainsi qu’« à accélérer sa mission de développement du potentiel humain en renforçant ses équipes et en investissant dans les dirigeants de demain ». Lilly Wollman, co-directrice du département en charge des fonds de croissance chez Generation Investment Management, la société d'investissement du vice-président Al Gore, cet investissement se justifie en outre par l’impact écologique de l’activité d’Andela : la collaboration à distance et le fait d’être dispensé de prendre l'avion présentent évidemment des avantages en termes d’émission de gaz à effet de serre. La cible est soutenue depuis 2017 par le fonds de capital-risque TLcom TIDE, implanté à Nairobi, Lagos et Londres, spécialisé dans les entreprises des Télécoms, des Médias et de la Technologie (TMT) en Europe, Israël et Afrique subsaharienne, et qui gère plus de 200 M€. Ce dernier a lui-même bénéficié d’un investissement de 4,4 M€ de Proparco, la filiale secteur privé de l’AFD, en début d’année dernière.

Informatique : Teraco Data Environments / Berkshire Partners / Permira (Afrique du Sud / États-Unis / Royaume-Uni)

Data centers de Teraco Data Environments - ©linkedin.com/teraco

Data centers de Teraco Data Environments - ©linkedin.com/teraco

Teraco Data Environments, société sud-africaine exploitant des centres de données à Johannesburg, Le Cap et Durban, a séduit la firme américaine de private equity Berkshire Partners, qui a racheté une partie des parts du fonds londonien Permira, ce qui lui a permis de devenir le principal actionnaire de la société. Si ni le montant ni le pourcentage de la participation n’ont été dévoilés, il pourrait s’agir de l’une des plus importantes transactions en valeur jamais réalisées dans le secteur du capital-investissement en Afrique subsaharienne. Lorsque Permira (qui demeure un actionnaire significatif) a annoncé vouloir trouver un acheteur, Teraco était en effet valorisé entre 525 M€ (600 M$) et 875 M€ (1 Md$), dettes comprises. Berkshire a par ailleurs investi via son neuvième véhicule, qui avait réalisé un closing à 4,8 Md€ (5,5 Md$) et qui prend des tickets compris entre 44 M€ (50 M$) et 437 M€ (500 M$). À titre de comparaison, au terme du premier semestre 2018, la valeur médiane des investissements de private equity en Afrique était de 7 M€ (8 M$) et la valeur totale des investissements sur la même période, s’élevait seulement à 781 M€ (900 M$), d’après l’African Venture Capital Association (AVCA). Cette opération permettra à Teraco « de doubler sa capacité installée, à 60 mégawatts, d’ici quatre à cinq ans », selon son directeur général, Jan Hnizdo. Créé par Tim Parsonson et Lex Van Wyk en 2008 et opérant aujourd’hui le plus grand data center du continent, l’entreprise compte parmi ses clients les groupes Amazon Web Services et China Telecom Global.

Agroalimentaire : Green Land / Lactalis / Halawa / Americana (Égypte / France / Émirats arabes unis)

Feta de marque Greenland - ©greenland-eg.net

Feta de marque Greenland - ©greenland-eg.net

Lactalis se renforce en Égypte grâce à l’acquisition de 100% des actions de Green Land (ou Greenland), une marque qui était détenue depuis 2005 par l’émirati Americana, et qui emploie 1 250 salariés dans cinq usines essentiellement dédiées à la production de fromages (notamment de la feta). Cette opération a été effectuée par la JV que le groupe tricolore opère avec son partenaire local Halawa depuis 1997 (Lactalis Halawa). La Terre des Pharaons, où le leader de l’industrie laitière est présent depuis les années 1990, constitue son plus important marché au Moyen-Orient. Green Land, fondé en 1995, a engrangé 57 M€ de chiffre d’affaires l’an dernier. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué (voir fiche de l’opération sur CFNEWS).

Environnement & Cleantech : Africa Global Reycling / Groupe Duval (Togo / France)

Plaquette en ligne Africa Global Recycling - ©africaglobal-recycling.com

Plaquette en ligne Africa Global Recycling - ©africaglobal-recycling.com

Fort de 700 M€ de chiffre d’affaires annuel, le Groupe Duval, essentiellement présent dans l'immobilier, prend une participation à hauteur de 20 % du capital dans l’entreprise de gestion et valorisation des déchets Africa Global Recycling (AGR), basée à Lomé au Togo. Comme annoncé dans le bulletin #33 lors de l’acquisition de la société congolaise Africaine de Géophysique et de Forage, le groupe familial tricolore poursuit son développement en Afrique, où il souhaite renforcer sa position d’acteur-clé de la valorisation du continent. Son président fondateur, Éric Duval, a expliqué avoir été convaincu par le « positionnement unique » d’AGR, dont il vante l’« excellence opérationnelle et sa capacité à avoir rendu attractive la vente des déchets en créant un cercle vertueux d'achat aux entreprises et aux collectivités ». Employant aujourd’hui cinquante salariés, la pépite togolaise fondée en 2013, soucieuse de concilier développement durable et rentabilité économique, s’est rapprochée du groupe français afin de se donner les moyens financiers et humains de poursuivre sa croissance soutenue. Cette prise de participation (voir fiche opération sur CFNEWS) fait suite à une levée de fonds d’1 M€ en novembre dernier dans l’objectif d’implanter une filiale au Bénin, première étape de son expansion panafricaine (relire bulletin #27).

Services de base & développement : Oshun / Danone Communities / CAAP Création (France / Sénégal / Afrique)

Équipe d'Oshun début 2019 - ©oshunconnect.com

Équipe d'Oshun début 2019 - ©oshunconnect.com

La start-up bucco-rhodanienne Oshun, qui propose un modèle innovant d’approvisionnement en eau potable décentralisé via des kiosques à eau, lève des fonds pour faire progresser l’accès à l’eau potable en Afrique auprès d’acteurs français majeurs de l’entrepreneuriat social et inclusif : Danone Communities, incubateur de social business ciblant des populations à faibles revenus, CAAP Création, la filiale capital-risque du Crédit Agricole Alpes Provence et la Fondation Grameen Crédit Agricole SA, opérateur multi-métiers visant à promouvoir une économie partagée. La cible a été fondée en 2017 par trois entreprises françaises, la Société du Canal de Provence, UV Germi, et Mios, respectivement actives dans l’énergie hydraulique, le traitement de l’eau et les solutions matérielles de communication « Machine to Machine ». Basée près d’Aix-en-Provence (Le Tholonet), et implantée également à Dakar, elle a pour vocation de développer un service d’eau potable répondant aux besoins des populations rurales en Afrique. Elle possède déjà trente kiosques actifs au Sénégal, bénéficiant à vingt mille personnes. Sa solution de kiosques à eau (« Safe Water Entreprises » ou SWE) est autonome en énergie grâce à des panneaux solaires, facile à transporter et entretenir, communique intelligemment et permet aux utilisateurs un paiement dématérialisé par SMS. Son modèle économique repose sur le développement d’un entrepreneuriat local. Selon Amaury de Roujoux, directeur du business development « accès à l’eau » chez Danone Communities, cet investissement démontre que « des équipements de qualité, très complets techniquement et très abordables constituent une solution pérenne en zone rurale, lorsqu’ils sont couplés à un modèle économique inclusif. » Danone Communities, qui a joué un rôle de catalyseur dans la diffusion du modèle des kiosques à eau, a investi à ce jour dans dix entreprises sociales présentes dans quatorze pays et bénéficiant à un million de personnes chaque jour. Aucun chiffre n’a été communiqué concernant le montant de ce tour de table (voir fiche de l’opération sur CFNEWS).

Infrastructures énergétiques : Everstrong Power / Britam AM / Gulf Energy (États-Unis / Kenya)

Britam Asset Managers, la filiale en charge de la gestion d’actifs et du conseil en investissement du groupe financier kenyan Britam Holdings, vient d’acquérir 40 % des parts de la centrale thermique à fioul lourd de Gulf, pour un montant d’environ 12,2 M€ (1,4MdKES). Mise en service en 2014 par Gulf Energy, une compagnie kenyane spécialisée dans les hydrocarbures, la centrale Gulf est implantée dans la ville d’Athi River, près de Nairobi. L’infrastructure bénéficie d’un contrat de rachat d’électricité conclu pour une période de vingt-cinq ans avec la compagnie électrique kényane. Britam AM, qui gère un portefeuille évalué à 1,4 Md€ et cherche à diversifier ses activités, espère un retour sur investissement de l’ordre du double du montant investi pour seize ans dans la centrale. Cet argent n’a pas été injecté directement dans cette dernière, mais dans Everstrong Power, une firme de private equity américaine qui finance des projets dans le secteur des énergies en Afrique.

Assurances : Nem Insurance / Afig Funds (Nigeria / Maurice)

L’assureur nigérian coté Nem Insurance a désormais pour premier actionnaire le mauricien Advanced Finance & Investment Group (Afig Funds), une firme de private equity montante en Afrique, grâce à l’acquisition de 29,9 % du capital auprès de plusieurs actionnaires. « Fruit de plusieurs années d’engagements constructifs » selon le directeur de la cible, Tope Smart, ce partenariat témoigne de la confiance de l’investisseur « quant aux perspectives de la société et à la résilience de l’économie nigériane, au sens large » a confié Papa Madiaw Ndiaye, le directeur général d'Afig Funds. La décision d’investir dans Nem Insurance a eu lieu en effet pendant une année électorale au Nigeria, « période au cours de laquelle les investisseurs étrangers ont tendance à se détourner des marchés émergents ». Née en 1948, la compagnie d’assurance non-vie présente au Nigeria et au Ghana connaît une forte croissance et une rentabilité constante, et compte parmi les leaders du secteur dans le pays. La firme nigériane d’investment banking et de private equity Cardinalstone Partners et le cabinet local Koya Kuti Solicitors ont conseillé la cible, tandis que l’investisseur a été conseillé par PWC Nigeria et Banwo & Ighodalo, également basé à Lagos.

E-commerce : Copia / Goodwell Investments (Kenya / États-Unis)

Le capital-risqueur néerlandais Goodwell Investments vient d’acquérir, pour un montant resté confidentiel, une participation dans le capital d’un spécialiste kenyan de la vente en ligne des biens et services dénommé Copia. La société d’e-commerce devient ainsi la vingt-cinquième entreprise du continent, et la première au Kenya, à intégrer le portefeuille de Goodwell. Fondée en 2013, elle s’adresse prioritairement aux populations rurales, leur permettant « d’économiser jusqu’à 1,3€ (1,5$) de frais de transport et une heure de trajet par commande ». Ayant connu une croissance spectaculaire au cours des dernières années, elle emploie actuellement plus de trois mille agents, compte quelque 40 000 clients et exécute plus de 80 000 commandes par mois. L’opération devrait l’aider à étendre ses activités à l’ensemble du Kenya, mais aussi aux populations rurales d’Afrique subsaharienne, d’Amérique latine et d’Asie. Cette prise de participation a été réalisée via le véhicule uMunthu de Goodwell, qui investit jusqu'à 50 % de ses fonds dans des entreprises inclusives, opérant dans des secteurs qui comptent pour les ménages à faible revenu.

Éducation : eDukaty / SMGF (Maroc)

La société eDukaty, spécialisée dans l’éducation numérique et opérant au Maroc et en France, se finance auprès du fonds d’investissement marocain SEAF Morocco Growth Fund (SMGF). Fondé en 2015, l’edtech est l’un des principaux acteurs du secteur sur le segment de la préparation aux examens d’admission aux grandes écoles de commerce et écoles d’ingénieurs marocaines et françaises, avec une part de marché estimée à près de 60 % dans le royaume chérifien. L’investissement de SMGF, dont le montant reste confidentiel, devrait lui permettre d’étendre son activité à d’autres pays francophones, tout en élargissant ses services à de nouveaux segments à forte croissance. eDukaty est la deuxième entreprise à intégrer le portefeuille de SEAF Morocco Growth Fund après 3Dental, une healthtech marocaine de dentisterie digitale. Ciblant une taille finale de 32,1 M€ (350MMAD), le fonds a réalisé en avril 2018 un premier closing à 16,5 M€ (180 MMAD) auprès de plusieurs investisseurs, dont le marocain BMCE Bank et les firmes américaines SEAF et Wise Capital.

Nouveau fonds : Fonds souverain (Cap-Vert)

Le Cap-Vert lance un nouveau fonds souverain doté d’une enveloppe initiale de 90 M€, destiné à améliorer l’accès au financement des entreprises capverdiennes. Destiné à pallier les difficultés de financement de celles-ci auprès des banques commerciales, le fonds a déjà été créé et son approbation formelle devrait avoir lieu lors de l’une des prochaines sessions du Conseil des ministres. L’État envisage d’augmenter et de diversifier ses investissements dans plusieurs secteurs afin de booster l’économie nationale. Dans cette optique, il a adopté pour 2019 un budget d’un montant total de 639,7 M€ (731,7 M$), soit le plus haut budget du pays à ce jour.

Nominations - Conseil : Deloitte

Brice Chasles, Philippe Remy, Deloitte

Brice Chasles, Philippe Remy, Deloitte

Brice Chasles remplace officiellement son compatriote Alain Penaguer au poste de responsable de l’Afrique francophone chez Deloitte, où il exerce comme associé depuis 1998 ainsi que vice-président et membre du conseil d'administration depuis 2010. Philippe Remy, jusque-là vice-président exécutif chez Capgemini, rejoint par ailleurs la société en qualité de Managing Partner de Deloitte Consulting et membre du comité exécutif de Deloitte France et Afrique Francophone (voir article « Nouveaux managing partners chez Deloitte » sur CFNEWS).

Étude : Les diasporas africaines, accélératrices des économies du continent (Cian)

Troisième opus des Cahiers du Cian (Conseil des investisseurs français en Afrique), organisation qui regroupe les principales entreprises françaises actives en Afrique, Les diasporas africaines - Accélératrices des économies du continent apporte un éclairage sur l’un des leviers possibles, méconnu et longtemps négligé, pour renforcer les relations de la France avec l’Afrique. Fondée sur une enquête menée pendant plusieurs mois par les journalistes Bénédicte Châtel et Anne Guillaume-Gentil, cette étude est la première du genre à tenter de mieux cerner les contours, les composantes et les ressors de ces diasporas africaines, qui injectent chaque année 70 Md€ sur le continent (soit 51 % des apports de capitaux privés sur le continent selon la Cnuced), dont 10 Md€ en provenance de France. D’après les auteurs, cette diaspora est émiettée entre une multitude d’actions et d’initiatives locales, ce qui limite son impact. L’ouvrage offre des pistes pour rediriger une partie de ces flux vers des investissements structurants ou des créations d’entreprise en Afrique.

Événements :

  • Addis-Abeba (Éthiopie), 6 février : forum africain sur la banque et la finance sans intérêts (AIBFF), qui offre une tribune aux acteurs pour explorer et discuter de stratégies novatrices d’inclusion financière pour le secteur bancaire islamique.
  • Yaoundé (Cameroun), 16-24 février : septième édition du Salon International de l’Entreprise, de la PME et du Partenariat (Promote), un rendez-vous de référence pour les acteurs économiques de la région Afrique Centrale.

Et aussi...

  • Après avoir cédé 41 % de ses parts au Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) il y a sept mois (voir bulletin du 26 juin), le groupe bancaire BNP Paribas va définitivement quitter le Gabon et l’actionnariat de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (BICIG) dont il détenait encore 6 %. La banque française envisage en outre de céder sa participation de 50,09 % dans l’Union bancaire pour le commerce et l'industrie (UBCI), sa filiale tunisienne. En revanche, elle a démenti les rumeurs relatives à son retrait complet du continent africain, et notamment du Maroc où elle est présente depuis plus de soixante-dix ans à travers sa filiale BMCI. Dans le cadre du plan de modernisation et de digitalisation de ses activités en Afrique, le groupe a d’ailleurs choisi le royaume chérifien pour gérer l’essentiel des 100 M€ d’investissements consacrés à la refonte du système d'informations de ses activités dans ces zones.
  • Deux capitaux-investisseurs opérant en Afrique, le mauricien Afig Funds et le britannique Development Partners International (DPI), viennent de recevoir chacun 8,8 M€ (10 M$) de la part du fonds de pension qui gère les retraites des enseignants des structures publiques d'éducation de la ville de Chicago. Cette structure dispose de 9,5 Md€ (10,8 Md$) d'actifs sous gestion.
  • Le groupe de grande distribution kenyan Tumaini Self Service a fait l’objet d’un investissement en décembre dernier par Adenia Partners, un VC basé à Maurice, qui vient seulement de rendre l’information publique. La firme de private equity a mis en place dans ce cadre un véhicule d'investissement ad hoc dénommé Sokoni Retail Kenya. Le montant de la transaction serait supérieur à 8,7 M€.
  • L'opérateur de services immobiliers français Urban Land s’implante à Casablanca au Maroc avec l’ambition de devenir un acteur de référence dans l'ensemble du royaume.
  • Le groupe bancaire nigérian Access Bank dément être sur le point de lancer une émission d'obligations vertes pour le montant total de 362 M€ (150 MdNGN).

Bonne fin de semaine et à mardi prochain.

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